mardi 30 avril 2013

« Céline en Allemagne » par Philippe SOLLERS - Le Nouvel Observateur - 25 avril 2013

Que diable Céline est-il allé faire, en Allemagne, en novembre 1944, dans le trou à rats de Sigmaringen? Il s'en est expliqué plus tard, lors de la publication d'un de ses grands romans de la fin, D'un château l'autre : « Croyez-moi, ce n'est pas par vocation que je me suis retrouvé à Sigmaringen. Mais on voulait m'étriper à Paris parce que je représentais l'antijuif, le fasciste, le salaud, l'ordure, le prophète du mal. Donc je me suis retrouvé en compagnie de 1142 condamnés à mort, français, dans un petit bled allemand. Ça valait le coup d'oeil, croyez-moi. Une cellule de 1142 types qui crèvent de rage, cernés par la mort, on ne voit pas ça tous les jours. » Et une autre fois : « J'étais là-dedans par curiosité. La curiosité, ça coûte cher. Je suis devenu chroniqueur, chroniqueur tragique. »

Roman? Chronique? La question est tout de suite posée des rapports entre fiction et Histoire, surtout lorsqu'il s'agit d'un événement aussi important, peu connu, volontairement méconnu, blessure mal cicatrisée de la réalité française. D'où l'intérêt de ce livre et de cette enquête. Il y a eu des témoins, des écrits, des mémoires. Par exemple : « Il y avait de tout : depuis le gangster jusqu'au chef d'Etat. Il y avait des gens qui étaient là véritablement on ne sait pourquoi : parce qu'ils étaient mal avec leur concierge et qu'ils avaient eu peur d'une dénonciation. Il y en avait d'autres qui espéraient encore jouer une partie gigantesque qui leur permettrait de satisfaire des appétits que Vichy avait déçus. » Voilà de la prose normale, alors que, si vous ouvrez Céline, vous êtes brutalement réveillé par des explosions continues, des raids d'aviation de la Royal Air Force (« forteresses », « mosquitos »), qui, sans arrêt, viennent « concasser des décombres ». Vous êtes dans un « château fantastique, biscornu, trompe-l'œil » dont aucune photographie ne vous donnera l'idée, un « foutu berceau Hohenzollern » plein de portraits de tueurs d'autrefois, et vous aurez immédiatement la sensation d'être « coincé par le sort, pris dans l'étau ». Avec les Hohenzollern, les siècles défilent, « cent mille rapts, rapines, assassinats, divorces, diètes, conciles... » Avec les nazis locaux (déjà dans la débandade) et les collabos promis au peloton d'exécution, vous avez droit à des portraits d'autant plus acides que ces victimes affamées n'ont plus droit à aucune considération et sont, finalement, grotesques. L'Histoire raconte et juge, la fiction fait vivre et juge autrement, en pleine « moucharderie générale ». 

Sans doute Céline exagère, détourne, invente, varie les éclairages tantôt fantastiques, tantôt comiques, mais toujours physiques. Son obsession, avant de pouvoir passer au Danemark, est de se réfugier en Suisse. Ici, portrait des « passeurs » : « Hâbleurs, provocateurs, vantards, et puis tout soudain, tout humbles, rampants... caméléons, vipères, couleuvres... ils étaient tout... vous les fixiez, ils muaient devant vous, là, de les regarder!... » Toute la « trilogie allemande » (D'un château l'autre, Nord, Rigodon) est écrite dans cette même vibration de fièvre. Au-delà de 39 °C, dit Céline, vous voyez tout. Lui, sans doute, mais on n'imagine pas (et c'est heureux) un historien partageant cette conviction. Le devoir de mémoire implique une basse température, tandis que la littérature peut revendiquer une nécessité d'hallucination. Et quel monde plus hallucinant que celui de la Seconde Guerre mondiale? Vous l'entendez et vous la voyez chez Céline, à chaque instant (difficile de lire plus de vingt pages à la fois). Le monde est en feu, les acteurs sont fous, les mots crépitent et brûlent. Le type qui arrive à tenir ce rythme a une mémoire phénoménale. Inutile de dire qu'il ne participe pas aux activités « culturelles » que décrit une feuille de chou des émigrés, cocassement intitulée « la France ». Comme on pouvait s'y attendre, Céline ne croit à rien, propose de fonder une « Société des Amis du Père-Lachaise », n'arrête pas, à ses risques et périls, de prêcher un défaitisme radical. Des témoins, Déat, Rebatet, soulignent son imprudence : « Il sème à pleine voix le défaitisme et les gens qui passent une heure avec lui en sortent catastrophés. » Ce qui ne l'empêche pas de se livrer à sa verve habituelle, que Rebatet, très admiratif, décrit ainsi : « Un monologue inouï, la mort, la guerre, les armes, les peuples, les continents, les tyrans, les nègres, les Jaunes, les intestins, le vagin, la cervelle, les Cathares, Pline l'Ancien, Jésus-Christ. » Délire sous les bombes.
 
Sigmaringen
Très lucide, Céline sait qu'il est considéré comme un « bouc providentiel». Les autres pensent qu'ils pourront s'en tirer, mais pas lui, «avec les livres qu'il a écrits » ( Bagatelles ). Les « boches » sont sournois, perfides, méprisants. « Quand elle rit, elle fait bien allemande, dure, gênante à regarder... Les Germains ne sont pas faits pour rire... » Les figures françaises sont rapidement brossées. Brinon, « animal des ténèbres, secret, très muet, et très dangereux ». Pétain, «l'Incarneur total», semi-gâteux, avec un appétit féroce. Laval, à qui il donne du cyanure que l'autre ne saura pas utiliser, mais qui promet à Céline, en cas de victoire grâce à « l'arme secrète du Reich », de le nommer gouverneur de Saint-Pierre-et-Miquelon. Le cagoulard Filliol (« Restif » dans le roman), assassin discret, spécialiste de regorgement instantané. L'ami Le Vigan, cinglé, encombrant, plein de visions inutiles. Lili (Lucette) en fée courageuse, trouvant animalement, comme le chat Bébert, son chemin dans les méandres du château où les toilettes débordent. « Je ne peux pas travailler, dit Céline. Il me faut au moins une table et une chaise. J'ai un lit et un lavabo. »
 
Il ne faut jamais oublier que Céline est médecin, c'est le très étrange docteur Destouches. Voilà sa vraie vocation, dit-il sans arrêt, je me suis fourvoyé en écrivant, voyez le résultat, tant pis pour moi. Il donne des consultations dans sa chambre glaciale, demande des secours pour les enfants et les femmes enceintes, sort la nuit dans la neige pour un malade, obtient de la morphine on ne sait comment. Là encore, les témoignages confirment la bonté naturelle du monstre. « Je suis le Samaritain en personne... Samaritain des cloportes... Je ne peux m'empêcher de les aider... » Il accompagne des agonies, des débilités, des accouchements problématiques. C'est son vice, la médecine, pas l'écriture: « Mon Dieu, que ce serait agréable de garder tout ceci pour soi !... Plus dire un mot, plus rien écrire, qu'on vous foute extrêmement la paix... On irait finir quelque part au bord de la mer... pas la Côte d'Azur!... la vraie mer, l'Océan... on parlerait plus à personne, tout à fait tranquille, oublié... Mais la croque, Mimile ?... trompettes et grosse caisse !... aux agrès, vieux clown ! et que ça saute! plus haut!... plus haut! vous êtes un tout petit peu attendu! le public vous demande qu'une seule chose : que vous vous cassiez bien la gueule ! »

Le plus étonnant, c'est que le vieux clown, après sa grande saison en enfer, ait eu la force d'écrire ses trois gros romans. Mais voici sans doute pourquoi : « Un médecin sait tout et voit tout. » 

PHILIPPE SOLLERS 
Le Nouvel Observateur du 25 avril 2013 - N° 2529 


Christine SAUTERMEISTER
Ecriture, 2013, 358 p., 23 euros.

Louis-Ferdinand Céline par Melinda HAGMAN

Céline par Melinda HAGMAN
12 in. x 12 in.
Acrylic $200.00

lundi 29 avril 2013

Ils se disputaient une édition originale de Mort à crédit - L'Echo républicain - 28 avril 2013

Le 14 février 1994, l’audience du tribunal correctionnel de Chartres a, une fois n’est pas coutume, versé dans la littérature. À part ceux de la défense et de l’accusation, un seul nom est cité dans cette affaire. Celui de Louis-Ferdinand Destouches (1894-1961), plus connu sous son nom de plume, Céline. Et s’il est cité dans un tribunal, c’est en tant que victime, ou plus précisément, en tant qu’auteur de la “victime”, une édition originale de Mort à crédit, volée, vendue, revendue, retrouvée, mise sous scellés et cible de toutes les convoitises.

Des illustrations de Gen Paul
Au début de cette affaire, l’ouvrage se trouvait dans la bibliothèque d’un habitant de la région drouaise. « Mon client est le fils de gens qui étaient des amis intimes de Louis-Ferdinand Céline », a rapporté son avocat lors de l’audience. L’édition originale de Mort à crédit dont on parle, illustrée d’aquarelles de Gen Paul (1895-1975), a été offerte à sa famille par son auteur lui-même. C’est dire que son propriétaire, qui a souvent, enfant, déjeuné à la table de Céline, tient tout à fait à cet ouvrage. « C’est sa jeunesse, ce sont ses tripes. » Début juillet 1991, le livre disparaît de la bibliothèque. Il réapparaît trois mois plus tard. Entre-temps, il a connu quelques péripéties. C’est une femme d’une quarantaine d’années, occasionnellement employée par le propriétaire de l’ouvrage, qui l’a tout d’abord dérobé. Surendettée, elle a repéré qu’il s’agissait d’un beau livre, mais n’a visiblement pas bien évalué la valeur de son butin. Quand le premier acheteur contacté, un libraire spécialisé dans le commerce de livres anciens et modernes, lui en offre 25.000 F, elle ne cherche pas plus loin et saute sur l’occasion.
Un peu plus averti que la voleuse, l’acheteur revend rapidement le Céline pour 60.000 F à un autre libraire de la région. Jolie marge bénéficiaire, mais on n’a encore rien vu?! Le deuxième acquéreur contacte un de ses collègues parisiens et lui propose de s’associer pour orchestrer une nouvelle vente.

L’ouvrage voit sa cote grimper en flèche
Cet exemplaire de Mort à crédit, nouveau sur le marché, voit sa cote grimper en flèche et au terme d’une négociation bien menée, les deux compères remportent le jackpot : un particulier leur en donne 250.000 F.
C’est là que les choses se corsent. La voleuse avoue son geste à son employeur, l’ouvrage est retrouvé, remis à la police par le libraire qui avait effectué la dernière vente, et placé sous scellés dans l’attente du procès. Lorsque celui-ci s’ouvre, trois ans plus tard, ils sont trois à se disputer la propriété de l’édition originale : son premier possesseur et le duo de libraires qui l’a vendu en dernier. Ceux-ci arguent de leur bonne foi pour appuyer leur revendication.
Mais d’abord, ils ne sont pas les derniers possesseurs de l’ouvrage, et ensuite, sont-ils de si bonne foi?? Ayant appris qu’il y avait eu vol, le collectionneur à qui ils avaient vendu le Céline pour 250.000 F le leur a restitué, certes, mais pour qu’il soit rendu au propriétaire dépouillé. Les deux libraires, estime le tribunal, « se trouvaient dès lors en position de mandataires et non de propriétaires légitimes à la suite d’une vente qui aurait été annulée ». Grâce à cette subtilité, le Céline a retrouvé sa bibliothèque du Drouais.
Et la voleuse?? Sa victime avait décidé de retirer sa plainte. Elle a écopé de trois mois de prison avec sursis et a été condamnée à payer des dommages et intérêts.

Martine PESEZ
L'Echo républicain, 28 avril 2013

Théâtre : Stanislas de LA TOUSCHE en tournée bretonne les 10 et 11 mai 2013

Stanislas de la Tousche poursuit sa tournée bretonne et proposera, après Saint Malo, Guingamp et Rennes,  son spectacle « Y'en a que ça emmerde qu'il y a des gens de Courbevoie... ? » au public de Gâvres et de Douarnenez  les 10 et 11 mai 2013 (20h30). Un spectacle construit à partir de Féerie pour une autre fois, D'un château l'autre, Rigodon et des derniers entretiens, que nous vous recommandons.


Vendredi 10 mai 2013
20h30
Le Comptoir Gâvrais
56680 Gâvres 
02 97 82 43 23


Samedi 11 mai 2013
20h30
L'Ivraie
Rue de Plomarc'h
29000 Douarnenez
09 83 26 94 16

Le Bulletin célinien n°352 - Mai 2013

Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°352. Au sommaire : 

Numéro en hommage à Jean-Pierre Dauphin (1940-2013)

M. L. : Bloc-notes
M. L. : Œuvre de pionnier
Christine Sautermeister : C'est ainsi que je suis devenue célinienne
Eric Mazet : Un premier de cordée
Henri Godard : Un maître de l'érudition bibliographique
Jean-Paul Louis : Un grand éditeur
Philippe Alméras : Le premier céliniste

Le Bulletin célinien, Bureau Saint-Lambert, B. P. 77, 1200 Bruxelles.
Courriel : celinebc@skynet.be.

Abonnement 1 an, 11 numéros : 55 €

> Consulter le sommaire des anciens numéros ici.

En kiosque : Spécial Céline n°9 - La chasse à l'homme !

Le trimestriel Spécial Céline sort son neuvième numéro (mai, juin, juillet 2013). En vente en kiosque. Sommaire :

Actualité
Présence célinienne, par David Alliot
Polémique
Foudres et flèches..., par David Alliot
Polémique
Haro sur Céline, par Éric Mazet 
Analyse
L'appréhension du réel chez Céline et Proust, par Serge Kanony
Étude
Céline dans le miroir des peintres, par Éric Mazet 
Lecture
Du nouveau sur Céline : Le Céline ? C'est ça !... de Serge Kanony, par Jacques Aboucaya
Témoignage
« C'est comme un grand frère » Arletty à propos de Céline, par David Alliot
Relecture
Excusez-moi, mais Céline me fait rire, par Pierre-Marie Miroux
Témoignage
Quand André Malraux se souvient de L.-F. Céline, par David Alliot

dimanche 21 avril 2013

Le Petit Célinien - Lettre d'actualité n°40

Pour recevoir gratuitement par courriel à chaque parution la lettre d'actualité du Petit Célinien, laissez-nous votre mail à l'adresse habituelle : lepetitcelinien@gmail.com.

Le Petit Célinien - Lettre d'actualité n°40.
> Télécharger nos anciens numéros ici

« Les pamphlets de Céline : enjeux d’une réédition » - Congrès de l'ACFAS - 7 et 8 mai 2013 (Québec)

Céline par Gen Paul (1936)
L'ACFAS, Association francophone pour le savoir, organise du 6 au 10 mai 2013 son 81è Congrès à l'Université Laval de Québec. Sous la direction de David Décarie (Université de Moncton) et Johanne Bénard (Université Queen's), les 7 et 8 mai seront consacrés à Céline et traiteront du thème « Les pamphlets de Céline : enjeux d’une réédition et bilan de la recherche » :



Mardi 7 mai 2013

 9 h 00 - 9 h 30 
Ouverture du colloque 

9 h 30
Régis Tettamanzi (Université de Nantes)
La culture dans les pamphlets de Céline.

11 h 00
Anne élaine Cliche (UQAM - Université du Québec à Montréal)
« Cette cosmique permanente apocalypse » : Popol et les Juifs

11 h 30
David Décarie (Université de Moncton)
Figures obsessionnelles : préfiguration de la figure du Juif dans Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit.

13 h 30
Dominique Garand (UQAM - Université du Québec à Montréal)
À l’agité du bocal : fiel pamphlétaire ou manifeste littéraire ?

14 h 00
Diego-Alejandro Aguilar Beauregard (Université de Toronto)
« Du "Portrait de l’antisémite" à "L’agité du bocal" : à propos de l’appropriation stylistique de Louis-Ferdinand Céline ».

15 h 00
Bernabé Wesley (Université de Montréal)
D’une féerie l’autre furie : le « poème rentré » de Bagatelles pour un massacre. 

15 h 30
David Labreure (Université de Nantes)
Le leitmotif antialcoolique dans Bagatelles pour un massacre. 

16 h 00
François-Emmanuël Boucher (Collège militaire royal du Canada)
L’héritage de l’infâme : Sollers, Muray et la transgression célinienne. 

Mercredi 8 Mai 2013 

9 h 30
Johanne Bénard (Université Queen's)
Style indirect libre et lopophagie : les figures énonciatives de la persécution des romans aux pamphlets céliniens.

10 h 00
François-Xavier Lavenne (Université Catholique de Louvain)
De l’héroïsme mangouste à la révolte des indigènes.

 11 h 00
Marie-Lise Auvray Doitteau (Université de Moncton)
La représentation de la foule dans Voyage au bout de la nuit, Mort à crédit et Bagatelles pour un massacre de Louis-Ferdinand Céline.

11 h 30
Tonia Tinsley (Missouri State University)
Misogynie ou matrice: la création littéraire et la synthèse du féminin célinien dans les pamphlets.

13 h 30
Valeria Ferretti (Université de Florence, Italie)
Les pamphlets en Italie : traductions, polémiques et bilan des réflexions critiques (1980-2013).

14 h 00
Mara Magda Maftei
Les écarts politiques de Céline et de Cioran. 

15 h 00 - 16 h 30
Les enjeux d'une réédition
Table ronde/atelier sous la présidence de Johanne Bénard. Participants : Paul Bleton TÉLUQ, François-Emmanuël Boucher Collège militaire royal du Canada, Anne élaine Cliche UQAM - Université du Québec à Montréal, Rémi Ferland Université Laval, Dominique Garand UQAM - Université du Québec à Montréal, Michel Lacroix UQAM - Université du Québec à Montréal, Régis Tettamanzi Université de Nantes. 


> Télécharger le programme détaillé & le résumé des interventions




Université Laval
2325, rue de l'Université
Québec (Québec) G1V 0A6
Canada

samedi 20 avril 2013

La librairie « D'un livre l'autre » sur internet

La librairie-galerie « D'un livre l'autre » d'Emile Brami a ouvert son site internet. Retrouvez toute l'actualité de la librairie, une partie de son catalogue constitué d'éditions originales, de manuscrits, de raretés, et une série de portraits de Céline de José Correa en exemplaire unique :

« La musique pendant l’Occupation » : les chansons de Céline sur scène en 2013

Du 12 au 18 mai 2013, la Cité de la musique organise un cycle "La musique pendant l’Occupation". L'occasion de mettre en scène les chansons de Louis-Ferdinand Céline, À nœud coulant (« Vive Katinka la putain / Celle qui n’aime que le matin… ») et Règlement (« Je te trouverai charogne ! Un vilain soir ! Je te ferai dans les mires ! Deux grands trous noirs ! »), qui seront interprétées sur scène par Arnaud Marzorati accompagné par un accordéon, David Venittucci et d'une percussion, Joël Grare.

Jeudi 16 mai 2013 à 20h
Ampithéâtre - 18€.


> Réservations : www.citedelamusique.fr

jeudi 18 avril 2013

Échos céliniens...

Les Amants du Pont Neuf de Leos Carax (1991)
> Vente aux enchères : Une lettre de Céline au journaliste Charles Deshayes sera mise en vente le 19 avril 2013 à Drouot par la maison AuctionArt Rémy Le Fur & associés (Salle 5, Lot 317). Tous les détails sur www.drouot.com.

> Conférence : L'association CLUNY (Société franco-allemande de Hambourg) organise le 30 mai 2013 à 19h une conférence autour de Céline. Présentée par Maxim Görke, elle aura pour thème « Colère orchestrée - à propos de Louis-Ferdinand Céline ». Gästehaus der Universität Hamburg, Rothenbaumchaussee 34, 20148 Hamburg (Allemagne). www.cluny.de. Courriel : info@cluny.de.

> Généalogie : Paru aux éditions Archives & Culture, Familles d'écrivains d'Aurélie de Cacqueray et Julien Dieudonné propose une série de 50 généalogies d'écrivains parmi lesquelles Marcel Aymé, Albert Camus, Alphonse Daudet, Marcel Proust, Jean-Paul Sartre et Céline. Disponible d'occasion sur www.livre-rare-book.com.

> Étude : Le texte de François-Xavier Lavenne « Voyage au bout de la nuit, une anti-Odyssée. La reprise du mythe d'Ulysse et l'interrogation métaphysique dans l'œuvre de Céline » est disponible sur le site de l'Université Catholique de Louvain : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/11/TM11.html.

> Devinette : « Devinez à quel roman ces deuxièmes phrases appartiennent », un petit jeu à retrouver sur www.slate.fr.

> Cinéma : Le site Mubi.com se penche sur l'influence et les réponses de Leos Carax au style de Céline dans son film Les Amants du Pont-Neuf dans un article intitulé « Doctor Destouches, Léos Carax, and the "Emotive Account" » mis en ligne le 15 avril 2013.

> ChansonLe goût de la chanson vient de paraître aux éditions du Mercure de France. Il regroupe un ensemble de textes sur la chanson « d’écrivains, de journalistes, d’un photographe, d’un psychanalyste et même de quelques chanteurs, tels Victor Hugo, Alphonse Allais, Jean Baptiste Clément, Louis-Ferdinand Céline, Emile Zola, Claude Duneton, Marie Nimier, Romain Rolland, Serge Reggiani, René Fallet, Colette, Boris Vian, Marcel Proust, Robert Doisneau, Barbara, Robert Antelme et bien d’autres... ». 130 pages, 7,50 €. Commande possible sur Amazon.fr.

Colloque : « Ecrire aux marges de l'Histoire : le "petit liseré des berges" de L.-F. Céline  » sera la communication que proposera Bernabé Wesley lors du colloque sur « La frontière en soi. Vivre et écrire entre les lignes » organisé du 1er au 3 mai à l'Université de Montréal. www.site.sociocritique-crist.org.

mercredi 17 avril 2013

« C'est grave, docteur ? Médecins et médecines imaginaires » - Colloque annuel du CRIST - avril 2013

Le prochain colloque annuel du CRIST, Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes, se tiendra les 25 et 26 avril 2013 à l'Université du Québec à Montréal. Le thème abordé cette année sera « C'est grave, docteur ? Médecins et médecines imaginaires ». Une intervention de Bernabé Wesley est programmée le vendredi 26 qui s'intéressera au « docteur Destouches, un médecin qui passait pour un patient ».



Université du Québec à Montréal
Salle des boiseries (J-2805)
25 et 26 avril 2013 

www.site.sociocritique-crist.org
info@sociocritique-crist.org

mardi 16 avril 2013

« CÉLINE entre correspondance et posture » - RTS - 1er décembre 2009

A l'occasion de la sortie en 2009 de la nouvelle édition des Lettres de CÉLINE à Albert PARAZ aux éditions Gallimard, la radio Espace 2, de la Radio Télévision Suisse, a consacré l'émission « Entre les lignes » du 1 décembre 2009 à Céline. Autour du micro de Christian CIOCCA, interviennent Jean Paul LOUIS, éditeur, et Jérôme MEIZOZ, enseignant à l'Université de Lausanne :


Durée 58 min.


Après son emprisonnement pour collaboration durant l’Occupation, Céline s’est battu pour sa réhabilitation. Sa correspondance souligne cette posture de combat qui ne s'est voulue que littéraire. Incarcéré durant quatorze mois à Copenhague en décembre 1945, après son exil en Allemagne, Louis-Ferdinand Céline a recouvré sa liberté d'écriture au printemps 1947. Condamné par contumace en France, craignant d'être une des dernières cibles de l'épuration, il a commencé une longue correspondance avec l'écrivain Albert Paraz qui voulait ainsi réhabiliter l'auteur honni. En tâchant de répondre aux accusations de haine raciale et d'antisémitisme dont ses pamphlets et son attitude avaient révélé la violence, Céline renforçait sa posture de victimisation. Avant-guerre, il s'était présenté aux journalistes en blouse blanche jouant le médecin-écrivain, connaisseur des maux du monde. Après-guerre, par euphémisme, il ne s'est voulu qu'un musicien de la langue. Avec l'éditeur Jean Paul Louis et Jérôme Meizoz, enseignant à l'Université de Lausanne et écrivain, on abordera l'ambiguïté de ses attitudes et leur résonance dans le monde culturel d'hier et d'aujourd'hui.

dimanche 14 avril 2013

Louis-Ferdinand CÉLINE : deux lettres inédites à Henri MONDOR

Les éditions Gallimard viennent de faire imprimer 2 000 exemplaires hors commerce sur Rives Vergé, réservés aux membres du Cercle de la Pléiade, de ce qui constitue l'édition originale des lettres de Céline à Henri Mondor.  Un volume qui devrait donc apparaître très prochainement en librairie. En exclusivité, nous vous proposons deux de ces lettres inédites datées des 4 et 9 juin 1959. On se souvient qu'Henri Mondor sera l'auteur d'une préface pour la première édition du premier volume des Romans de Céline (Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit) de la prestigieuse édition de la Pléiade parue après la mort de Céline en 1962.


> Novembre 2013 : Les Lettres à Henri Mondor en librairie

Dr L-F Destousches
Lauréat de la Faculté de Médecine de Paris
25 ter route des gardes
Meudon (S&O)
Obs 10 79

Le 4 juin 59

Mon cher maître et Ami,

Encore moi ! Vous le savez, Alphonse Allais était très fier d'être « abonné au gaz », il le faisait graver partout (1) ; moi c'est la « Pléïade » ! j'en suis ! depuis hier, pour le « Voyage » et « Mort à crédit », mais à condition qu'un parrain illustre et bienveillant m'écrive une préface, impérieux usage et tradition ! Bien sûr j'ai pensé à vous et viens encore une fois vous demander de me présenter à ce public qui vous vénère mais me regarde avec une grande méfiance.
Vous voyez que je me permets tout !
Et j'espère tout !
Votre sincère ami

LF Céline 


1 - En particulier sur sa carte de visite. Le même 4 juin 1959, formule identique dans une lettre de Céline à Nimier : « Grâce à vous je suis aux anges d'être de la Pléïade, exultant comme A. Allais d'être "abonné au gaz", je l'écris à Mondor en même temps que je le tape d'une préface... » (Lettres, p.1555).

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Le 9/6/59

Mon cher Maître et Ami

Toute ma sincère reconnaissance ! puisque vous voulez bien me présenter ! Il ne s'agit que de deux livres : Le Voyage et M. à Crédit. Les autres, plus tard ! lorsque les passions se seront apaisées ! définitivement ! Votre présentation en mettons : cinq pages, entraînera toutes les convictions, fera merveille auprès tant et tant de boudeurs !
Votre bien fidèlement,
Destouches

mercredi 10 avril 2013

« Céline et l'Allemagne » : Actes du XIXè colloque international Louis-Ferdinand CÉLINE

La Société d'études céliniennes fait paraître les Actes du XIXè colloque international Louis-Ferdinand Céline qui s'est tenu au Frankreich Zentrum de la Freï Universität de Berlin du 6 au 8 juillet 2012. « Céline et l'Allemagne » a été le thème traité cette année. Au Sommaire :

Ana Maria ALVES 
Céline et les rapports franco-allemands
Anne BAUDART
Céline, un peintre du nord
Johanne BÉNARD
Le théâtre dans la trilogie allemande : l'envers du décor
Isabelle BLONDIAUX
Pourquoi lire Céline ? 
Émile BRAMI
L'Allemagne dans la correspondance de Céline (1940-1961)
Louis BURKARD
Les pamphlets de Céline et leur interdiction en droit
André DERVAL
Allemand et anglais, entre musique et charabia
Véronique FLAMBARD-WEISBART 
La traversée de l'Allemagne en train
David FONTAINE
Le Berlin de Céline
Pascal IFRI 
L'Allemagne et les Allemands dans la correspondance de Céline (1907-1939)
Sven Thorsten KILIAN
L'Allemagne, ce monstre
Suzanne LAFONT
Des collabos aux Balubas : le miroir sonore de l'histoire dans la trilogie allemande
François-Xavier LAVENNE 
Orphée en Allemagne
Marie-Pierre LITAUDON
Guignol's band... au passage
Pierre-Marie MIROUX
Le Nord chez Céline ; des racines et des ailes
Bianca ROMANIUC-BOULARAND
Un phénomène stylistique célinien : la récurrence formelle et sémantique dans Voyage au bout de la nuit
Christine SAUTERMEISTER 
D'un café l'autre : Céline et Marcel Déat à Sigmaringen 
Ann SEBA-COLLET
Céline en bataille avec la guerre : l'Allemagne, catalyseur d'un pacifisme, d'une poésie
Alice STASKOVA
Figure et espace dans la « Trilogie allemande » et dans Féerie pour une autre fois I 
Margarete ZIMMERMANN
Les représentations de Berlin dans Nord
 

Le volume 65 €, 310 pages :
ISBN 978-2-913193-23-4

Librairie Les Autodidactes
53, rue du Cardinal-Lemoine
75005 PARIS
01.43.26.95.18
autodidactes@gmail.com

mardi 9 avril 2013

Échos céliniens...

> Correspondance : Les lettres de Céline à Henri Mondor devraient paraître prochainement chez Gallimard, une édition hors commerce ayant été proposée en mars 2013 aux seuls membres du Cercle de la pléiade.

> Revue : La revue Épistolaire, revue éditée par l'Association Interdisciplinaire de Recherches sur l'Epistolaire, propose dans son 37è numéro un entretien de Sonia Anton avec Jean-Paul Louis ; dans son n°38 un article « Le secrétariat de la création: la correspondance de Céline avec Marie Canavaggia » est signée Sonia Anton. Sommaire et commande sur www.epistolaire.org.

> Rencontre : Roger Giasson animera une rencontre sur Céline le jeudi 11 avril 2013 à 19 heures à la bibliothèque Laure-Conan de La Malbaie (Canada), Espace culturel 395, rue Saint-Etienne La Malbaie.  La 2e partie aura lieu le 25 avril prochain. www.charlevoixculturel.com.

> Conférence : Jacques Joset de l’Académie Royale de Belgique donnera une conférence au Collège Belgique le mercredi 27 novembre 2013 de 17.00 à 19.00 h,  « Louis-Ferdinand Céline : mort et vif… ! ». Elle se tiendra au Palais des Académies, rue Ducale 1, 1000 Bruxelles. Contact : collegebelgique@cfwb.be . A écouter ici.

Presse : Daniel Poliquin, écrivain et traducteur, répond aux questions de Radio-Canada (5 avril 2013) : De quels auteurs avez-vous lu tous les livres? Gabriel Garcia Márquez, Milan Kundera, Louis-Ferdinand Céline, Thomas Mann, Günter Grass, Franz Kafka, Toni Morrison et Jean-Paul Sartre.

> Revue : La revue tchèque Babylon a publié dans son numéro d'avril 2012 un entretien avec Anna Kareninova, traductrice de Céline en tchèque. Un numéro à télécharger ici. www.ibabylon.cz. Nous vous sollicitons une nouvelle fois pour une traduction française...

> Colloque : Le prochain colloque de la Société d'études céliniennes se tiendra à Paris en juillet 2014.

lundi 8 avril 2013

« La mode des écrivains collabos » - Grand public - France 2 - 4 avril 2013

Le magazine culturel de France 2, Grand public, s'est intéressé dans son émission du 4 avril 2013 aux prochaines publications consacrées aux écrivains "collabos" : Paul Morand, Jacques Chardonne et Lucien Rebatet. Jérôme Dupuis (L'Express), Régis Tettamanzi et François Gibault figurent parmi les intervenants évoquant la publication des pamphlets de Céline aux éditions Huit :



Dominique de ROUX, l'homme des extrêmes par Jean-Luc BARRÉ (2013)

Les éditions Perrin éditent ce mois-ci dans leur collection de poche Tempus la biographie de Dominique de Roux par Jean-Luc Barré, Dominique de Roux, l'homme des extrêmes, parue initialement chez Fayard en 2005. De nombreuses références à Céline dans ce texte de plus de 600 pages pour évoquer notamment l'influence de Céline sur l'écrivain, la fondation des Cahiers de l'Herne ou encore la rédaction de La mort de L.F. Céline publiée  aux éditions Ch. Bourgeois en 1966. Extraits :

« Seul ou presque, un Louis-Ferdinand Céline paraît vouloir se tenir à distance de tout, après avoir signifié à Louis Aragon, en janvier 1934, son refus sans appel d'un quelconque engagement politique. L'auteur de Mort à crédit sera l'un des rares écrivains de cette époque à trouver grâce, après coup, auprès de Dominique de Roux, non seulement pour la supériorité de son génie littéraire, sa volonté désespérée de "tout savoir et raconter" des miasmes de son temps, mais aussi pour sa lucidité de "voyant", "sûr de l'histoire fatale, bien avant ses contemporains" - quand la quasi-totalité de ses pairs, Malraux en tête, qui "prenait des clichés dans son zinc", n'auront droit qu'aux sarcasmes virulents du directeur des Cahiers de l'Herne. Replacée dans le contexte politique de la fin des années trente, une telle prédilection pour le "sublime contemplateur de la désolation" n'a rien de surprenant. Dominique de Roux se reconnaîtra d'autant mieux dans la vision célinienne que celle-ci, avant tout dictée par le constat implacable d'une faillite générale, procède d'un même rejet des idéologies totalitaires que de l'ordre bourgeois. "Dernier représentant de l'Ancien Monde, Céline en incarne tous les désastres", résumera t-il. Rien ici qui ne soit conforme au climat de pensée qui a imprégné sa jeunesse et inspiré pour partie sa conception tout aussi fataliste du monde contemporain. »

« Sa découverte de l'oeuvre de Louis-Ferdinand Céline, au même moment, n'est sans doute pas étrangère au surcroît d'inquiétude et de fébrilité qu'on ressent alors chez lui si fortement, à cette lucidité acerbe qu'il cherche à affirmer à tout propos, à cet acharnement à faire tomber les masques, à traquer la vérité quoi qu'il en coûte. "Céline est magnifique", répète t-il à ses proches, en les abreuvant de longs extraits de Voyage au bout de la nuit qu'il joint à sa correspondance. [...] La révélation, durant son passage en Allemagne, des oeuvres du plus sulfureux des écrivains français contemporains agit sur ce lecteur de vingt-trois ans comme un véritable révélateur de sa propre instabilité, de son déséquilibre croissant, de la fuite en avant où il se trouve lui-même engagé. Au ton désabusé, facétieux de ses premiers textes se substitue déjà, dans ses envois à Jacqueline Brusset ou Georges Bez, une écriture plus sombre et corrosive. »


Jean-Luc BARRÉ,  Dominique de Roux, l'homme des extrêmes, Perrin, 2013.
Commande possible sur Amazon.fr.


A lire :
Entretien avec Dominique de Roux (1966)
Dominique de Roux, La mort de L.-F. Céline, La Table Ronde, 2007.
Dominique de Roux, Il faut partir : Correspondances inédites (1953-1977), Fayard, 2007.
Philippe Barthelet, Dominique de Roux, Coll. Qui suis-je, Pardès, 2007.

A voir :
Dominique de Roux (1935-1977) (Documentaire)
Entretien avec Dominique de Roux (1973)


mercredi 3 avril 2013

Ce monde me paraît extraordinairement lourd...

« Ce monde me paraît extraordinairement lourd avec ses personnages appuyés, insistants, vautrés, soudés à leurs désirs, leurs passions, leurs vices, leurs vertus, leurs explications. Lourds, interminables, rampants, tels me paraissent les êtres, abrutis, pénibles de lenteur insistante. Lourds. Je n’arrive en définitive à classer les hommes et les femmes que d’après leurs « poids ». Ils pèsent… » 

Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Evelyne Pollet, 31 mai 1938.

mardi 2 avril 2013

« Voyage au bout de Céline » : Régis TETTAMANZI sur JET FM (2 avril 2013)

Régis Tettamanzi, Professeur de Littérature française à l'Université de Nantes, était l'invité ce mardi 2 avril 2013 de Jet FM, radio culturelle diffusée en Loire Atlantique. Une émission d'une heure qui revenait sur la biographie célinienne, les romans, l'édition des Écrits polémiques parue aux éditions Huit en novembre 2012, pour finir sur la postérité célinienne. www.jetfm.asso.fr :





A lire :
> Publication des Écrits polémiques de Céline aux éditions Huit (Québec)
> Les Entretiens du Petit Célinien (VII) : Régis TETTAMANZI

Le Bulletin célinien n°351 - avril 2013

Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°351. Au sommaire :

Marc Laudelout : Bloc-notes
Henri Thyssens : Denoël et Céline, année 36
Jacques Lambert : Gen Paul et Céline, l'éternelle querelle
Lucie Coignerai-Devillers : Céline et la pharmacie
Eric Mazet : Céline, visiteur médical
Actualité célinienne
M. L. : Sur un numéro de "La Nouvelle Revue Française"
Jean-Claude Demeilliez : Le "Paris-Match" du 22 juin 1957
Jean-Paul Louis : Editer la correspondance de Céline

Le Bulletin célinien, Bureau Saint-Lambert, B. P. 77, 1200 Bruxelles.
Courriel : celinebc@skynet.be.

Abonnement annuel : 55 €

> Consulter le sommaire des anciens numéros ici.