lundi 21 octobre 2013

Théâtre : « Voyage au bout de la nuit » du 29 octobre au 3 novembre 2013 à Montréal

Du 29 octobre au 3 novembre 2013, à la Salle Ludger-Duvernay, les finissants 2014 de l’École Nationale de Théâtre du Canada présentent « Voyage au bout de la nuit », une adaptation signée Wajdi Mouawad d’après deux romans de Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Alice Ronfard assure la mise en scène de cette tragi-comédie, à la fois absurde et bouleversante, écrite, en 1994, par Wajdi Mouawad pour des étudiants de l’École nationale de théâtre. Source


Du 20 octobre au 3 novembre 2013
à 19 h, 14h le dimanche
Monument-National
Salle Ludger-Duvernay
1182, boul. Saint-Laurent
Montréal


« Voyage au bout de la nuit », une imposante fresque qui comprend 77 personnages, raconte le voyage initiatique, grinçant et abracadabrant, de Ferdinand Bardamu entre l’enfance et l’âge adulte. De la France à l’Amérique, en passant par l’Angleterre et l’Afrique, Ferdinand rencontre des exploiteurs, des baiseurs, des envieux, des tortionnaires et des âmes perdues, mais aussi quelques anges. Le gamin malmené parviendra-t-il enfin à combler son manque d’amour ? La pièce jumelle deux romans de Céline, soit Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Wajdi Mouawad y insère aussi ici et là des emprunts faits à d’autres auteurs, tels Apollinaire, Aragon, Kafka, Ionesco, mais aussi Hergé, Goscinny et même Gotlib. « On retrouve dans Voyage au bout de la nuit le côté ludique et la dérision présents dans les premières pièces de Wajdi, comme Willy Protagoras enfermé dans les toilettes. Céline est aussi à l’origine des thèmes qui hantent toujours l’œuvre de Wajdi Mouawad », explique Alice Ronfard**. Wajdi Mouawad découvre l’œuvre de Céline alors qu’il étudie en interprétation à l’École nationale de théâtre. Quelques années plus tard, à la demande d’André Brassard, c’est pour les étudiants de l’École qu’il écrit et met en scène, en 1994, Voyage au bout de la nuit. « C’est en montant ce spectacle, qui durait cinq heures, que, pour la première fois, je suis devenu metteur en scène », avoue-t-il dans une entrevue accordée au site Théâtre contemporain.net.

Dans la presse :

dimanche 20 octobre 2013

165 068 € pour un exemplaire de Voyage au bout de la nuit

Cet exemplaire de Voyage au bout de la nuit, un des 10 exemplaires de tête sur vergé d'Arches portant le n° 1, broché, non coupé, estimé entre 60 et 80 000 € a atteint le chiffre fou de 165 068 € frais inclus lors de la vente du 16 octobre 2013 (Cf. notre Lettre n°45).

A titre de comparaison, un des 22 exemplaires de tête sur Japon Impérial H.C. de Mort à crédit avait trouvé preneur lors de la vente du 17 juin 2011 pour 50 000 € pour une estimation de 60/80 000 €. Mais cet exemplaire du Voyage aurait pu être celui de l'auteur lui-même, selon l'expert de la vente, intérrogé par Le Nouvel Observateur (18/10/13) qui évoque cette « bataille d'enchères » : « [...] Du Louis-Ferdinand Céline, il y en avait pourtant, dans cette vente du 16 octobre. Et c’est lui qui a tout écrabouillé, avec un exemplaire du tirage de tête de l’édition originale du Voyage au bout de la nuit. Ce n°1 d’un tirage de 10, publié comme il se doit chez Denoël et Steele éditeurs en 1932, était estimé entre 60 et 80.000 euros. Au terme d’une bataille d’enchères entre huit téléphones, il a été acheté 165.000 euros. Ce n’est pas seulement parce que le livre est dans un état impeccable. C’est surtout que selon l’expert de la vente, Jean-Claude Vrain, il s’agit très vraisemblablement de l’exemplaire personnel de l’écrivain le plus scandaleux du XXe siècle. Le genre de détail qui, manifestement, a un prix. »
Un détail à prendre toutefois avec précaution, car comme nous le rappelle judicieusement Henri Thyssens (www.thyssens.com), le 24 juillet 1933 Céline écrivait à Robert Denoël : « Je regrette bien de n'avoir pas pris d'Arches du Voyage. Alors il faut m'en réserver 12 de L'Eglise, numérotés. » M.G.

Théâtre : Stanislas de la TOUSCHE à Mont-de-Marsan le 24 octobre 2013

Stanislas de la Tousche reprendra son spectacle « Y'en a que ça emmerde qu'il y a des gens de Courbevoie... ? » le jeudi 24 octobre 2013 à 19h à Mont-de-Marsan. Mis en scène par Géraud Benech, ce spectacle est construit à partir de Féerie pour une autre fois, D'un château l'autre, Rigodon, de la correspondance et des derniers entretiens. La meilleure interprétation de Céline aujourd'hui !

  
Jeudi 24 octobre 2013 à
19h
Librairie Caractères
34, rue Frédéric Bastiat
40000 Mont-de-Marsan

Réservations
05.58.06.44.12
librairie.caracteres@gmail.com
 http://librairiecaracteres.wix.com/



Précision...


Ce site n'est pas celui du Bulletin célinien, mensuel dont nous vous recommandons par ailleurs la lecture.

samedi 19 octobre 2013

Jean ROCHEFORT : « Lire Céline, c'est voir la vie autrement »

A l'occasion de la sortie de son livre, Ce genre de choses chez Stock, Nicolas Ungemuth a rencontré Jean Rochefort pour Le Figaro Magazine. Un retour sur la carrière de l'acteur, son enfance, ses rencontres et son intérêt pour la littérature, et pour Céline en particulier... Extrait.

Dans votre bibliothèque figure tout Céline en éditions originales (y compris les pamphlets, ndlr). On ne vous savait pas célinien... 
Je le suis très violemment. Je l'ai découvert dans les années 50, à son retour du Danemark. De plus, j'étais amoureux d'une jeune femme qui prenait des leçons de danse avec sa femme, chez lui, à Meudon. Je l'y accompagnais en voiture toutes les semaines, et je le voyais qui me guettait, méfiant, dans son jardin. La découverte de ses livres a été un choc extraordinaire : lire Céline, c'est voir la vie autrement. 

La littérature est-elle importante pour vous ? 
Oui. Je lis beaucoup plus maintenant que lorsque j'avais le pensum des scénarios à lire, ce qui représentait beaucoup de temps perdu. Je suis aujourd'hui très attiré par la non-fiction, comme les Mémoires de Casanova qui m'ont passionné. Mais il y a aussi la musique, essentiellement le jazz et la musique baroque.

Jean ROCHEFORT
Le Figaro Magazine, 18 octobre 2013.
Propos recueillis par Nicolas UNGEMUTH


Lire l'interview dans son intégralité :




jeudi 17 octobre 2013

Vincent JOLIT sur France Inter pour Clichy (2013)

Vincent JOLIT était l'invité de l'émission L'Humeur vagabonde de Khatleen EVIN ce mardi 15 octobre 2013 sur France Inter pour son livre Clichy qui vient de paraître aux éditions de La Martinière. (Cf. notre message du 31 août)


L'Humeur vagabonde
France Inter, 15 octobre 2013
Invité : Vincent JOLIT


A télécharger ici


En 1957, c’est en réponse à Pierre Dumayet que Louis Ferdinand Céline affirme n’avoir écrit Voyage au bout de la nuit que dans le but de récolter un peu d’argent pour s’acheter un appartement, sans même le projet de devenir un écrivain. Etrange affirmation quand on sait qu’il a mis trois ans et trois versions avant de le livrer aux éditeurs, et que, de plus, ce tonitruant Voyage n’avait rien d’un de ces romans populaires dont le succès, prétend-il, lui avait donné envie d’essayer. Céline, alors, s’appelle Louis Destouches, et il est médecin hygiéniste au dispensaire de la rue Fanny à Clichy. Il rédige la nuit, à la main, et, plutôt près de ses sous, va exploiter sans vergogne la gentillesse de la secrétaire de l’établissement. Elle s’appelle Aimée Le Corre, une vieille fille timide et solitaire qui ne sait pas dire non au si gentil Dr Louis. Trois longues années, sans toucher un sou et sans guère de reconnaissance, Aimée va déchiffrer laborieusement, de plus en plus horrifiée, le manuscrit tentaculaire qu’il lui a apporté dans une brouette. Ce livre ordurier et brutal la fascine autant qu’il la révulse. Mais, sans qu’elle s’en rende compte, il va aussi quelque peu changer sa vie. Vincent Jolit, bibliothécaire à la médiathèque de Hyères, a fantasmé la vie de cette inconnue qui n’a pas laissé de trace dans l’officielle et sulfureuse saga de Céline. Dans un premier roman bien joliment écrit, il lui rend un corps vivant et une âme délicate. Aimée et Louis se croisent donc dans les 140 pages d’un petit livre intitulé Clichy, paru aux éditions de La Martinière, et qui ne doit pas être écrasé par les mastodontes de cette rentrée. Source

mercredi 16 octobre 2013

Vient de paraître : « Ferdine's suite » de Daniel LINDÉ

Dans le prolongement de son exposition malouine de novembre/décembre 2012, l'artiste Daniel LINDÉ a choisi de présenter son travail dans une version papier. Il publie donc Ferdine's suite, un album regroupant les quatorze portraits de Céline, accompagnés de textes et poèmes de Lydie Bénard, Pierre Ordioni, Pascal Fauvel, de lui-même et de Céline.


Un volume de 42 pages, 35 € franco

Commande :
Daniel Lindé
21 rue Léon Lempereur
35400 St Malo

dlinde@wanadoo.fr
02 99 56 23 16
06 71 46 65 43

vendredi 11 octobre 2013

« PARIS CÉLINE » suivi de « Derniers témoins, derniers regards » (documentaire, 2011)

Film documentaire « PARIS CÉLINE » réalisé par Guillaume LAIDET sur un scénario de Patrick BUISSON, avec Lorant DEUTSCH. 2011. Un film diffusé sur la chaîne Histoire le 13 décembre 2011, adapté en livre en 2012 sous le titre Le Paris de Céline puis proposé en DVD.


« Paris Céline »
Partie I :




« Paris Céline »
Partie II :




« Céline, derniers témoins, derniers regards »
Partie I : Christian DEDET (médecin et écrivain) & François GIBAULT (avocat et biographe) :



« Céline, derniers témoins, derniers regards »
Partie II : MASSIN (graphiste et écrivain), Serge PERRAULT (danseur et écrivain) et Sergine LE BANNIER (amie de Céline) :

Échos céliniens...

> Espagne : Les éditions Lupercalia viennent de faire paraître El descredito, recueil de textes sur Céline de plus d'une vingtaine d'auteurs choisis par Vicente Muñoz Álvarez et Julio Cesár Álvarez. 208 pages, 13,95€. http://edicioneslupercalia.com/.

> Thèse : Charline Malaval a soutenu sa thèse de Doctorat en littérature française « Un voyage au cœur de l’homme dans l’entre-deux-guerres : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline et Babylonische Wanderung d’Alfred Döblin » le 30 septembre dernier à l'Université de Toulouse 2 Le Mirail. http://lla-creatis.univ-tlse2.fr.

> Chat : Les éditions Flammarion font paraître une version illustrée du Dictionnaire amoureux des chats de Frédéric Vitoux. Le biographe de Bébert, le chat de Céline, n'a pas oublié de le citer lors d'une interview avec le quotidien 20 Minutes : Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? Une phrase de Céline, peut-être : "Le chat, c'est l'ensorcellement même, le tact en ondes". www.20minutes.fr. Disponible sur Amazon.fr.

> 1878« Ils venaient tout droit de la culture. Ils venaient faire les militaires, ça les rendait tout rêveurs, d'un rêve un peu animal. » C'est par cette citation de Casse-pipe qu'Alban Bensa a choisi d'introduire son texte de présentation de 1878, Carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie, récit de Michel Millet, jeune soldat français envoyé en Nouvelle-Calédonie pour faire face à la révolte canak de 1878.  Il fera ensuite le parallèle, à deux reprises, avec la prose célinienne, d'abord sur le fond : « Car à l'armée, l'obéissance à l'ordre reste plus importante que la pertinence de l'ordre lui-même. L'enchaînement incohérent des commandements, la dépense inutile des énergies, les contretemps en série laissent cette impression de chaos dont les situations coloniales n'ont pas le monopole. A bien des égards, les conditions de la vie militaire rapportées par Millet font songer à Casse-pipe, où Louis-Ferdinand Céline décrit un régiment de cavalerie juste avant la guerre de 1914-1918. » ;  puis sur le travail de la langue : « L'écriture baroque de Michel Millet, sans détour ni carcan, est travaillée comme malgré elle par le souffle de la langue parlée. En prenant la plume, Millet coule l'oralité populaire du XIXè siècle dans une tentative insolite d'écriture [...] Quand des auteurs chevronnés comme Louis-Ferdinand tentent de subvertir la tyrannie des belles lettres, il leur faut déployer une science du retour à l'oral dont Millet, à l'inverse, ne parvient pas à s'extirper. ». Disponible sur Amazon.fr.

> Combat (1941-1974): Une utopie de la Résistance, une aventure de presse d'Yves Marc Ajchenbaum vient de paraître chez Gallimard Folio. Deux pages sur les articles de Maurice Nadeau sur Céline après-guerre. Disponible sur Amazon.fr.

> Un Dictionnaire Sartre sort aux éditions Honoré Champion. Il nous offre une entrée Céline qui fait référence à l'importance de Voyage au bout de la nuit pour le philosophe, la citation utilisée de L'Eglise, pour judicieusement rappeler qu'il s'agit d'une « influence surtout formelle ». A l'agité du bocal termine l'article et l'auteur de préciser qu'après cette correction de Céline, Sartre « ne parlera plus de Céline ». Disponible sur Amazon.fr.

Théâtre : « Faire danser les alligators sur la flûte de pan » le 16 novembre 2013 au Kremlin-Bicêtre

Denis Lavant jouera le 16 novembre 2013 sur la scène de l'Espace André Malraux du Kremlin-Bicêtre « Faire danser les alligators sur la flûte de pan », un spectacle écrit par Emile Brami à partir des correspondances de Louis-Ferdinand Céline. Mise en scène Ivan Morane, lumières Nicolas Simonin, Décor et costumes Emilie Jouve. Durée 1h40. Reprise du spectacle donné en 2011 et 2012.


Samedi 16 novembre 2013
20h30

Espace Culturel André Malraux
2, place Victor-Hugo
94270 Le Kremlin-Bicêtre

Réservations
01 49 60 69 42
reservations.ecam@orange.fr


 Ivan Morane a imaginé les pensées du docteur Destouches, allongé sur son lit ce dimanche 1er juillet, durant les dernières heures de sa vie. Conscient, lucide. Mais, dans sa tête, où en est-il quelques heures, quelques minutes, avant de mourir ? Émile Brami, l’un des plus fins connaisseurs de l’œuvre de l’écrivain, a composé un montage de textes issus de la correspondance de Céline, sans y ajouter un seul mot. Il a su trouver, dans les milliers de lettres envoyées et retrouvées, ce qu’il y a de plus pertinent, de plus drôle, de plus terrible, de plus injuste, de plus insupportable, concernant le rapport que l’auteur de Voyage au bout de la nuit entretenait avec l’écriture. Denis Lavant donne corps et voix aux textes de Céline. Du personnage antipathique aux idées inacceptables à l’écrivain génial amoureux de la langue française, il incarne à merveille cet homme complexe pour qui « faire sentir est plus important que raconter ».

lundi 7 octobre 2013

Le Petit Célinien - Lettre d'actualité n°45

Pour recevoir gratuitement par courriel à chaque parution notre lettre d'actualité, laissez-nous votre mail à l'adresse habituelle : lepetitcelinien@gmail.com.

Le Petit Célinien - Lettre d'actualité n°45.
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mercredi 2 octobre 2013

Louis-Ferdinand CÉLINE : « Avouer, ça attire les malheurs »



« J'aimais pas, moi, les questions. Je me renfrognais aussitôt... Avouer, ça attire les malheurs. »

Louis-Ferdinand CÉLINE, Mort à crédit, 1936.