jeudi 26 juin 2014

« Céline, entre génie et provocation » : un numéro hors-série du Monde en kiosque

Sous la direction d'Emile Brami, Le Monde propose un numéro hors-série entièrement consacré à Céline. Vous trouverez au sommaire un portrait de Céline par François Gibault, suivi d'une chronologie. Une large place est laissée à l'écrivain avec une sélection d'extraits de l'ensemble de l'oeuvre par Emile Brami ; un entretien avec Henri Godard par Florent Georgesco précède un portfolio de dessins de six illustrateurs des livres de Céline : Marc Dautry, Jacques Tardi, Eliane Bonabel, Claude Bogratchew, Clément Serveau et Gen Paul. Une rubrique « Débats », principalement alimentée d'archives et de textes déjà publiés, expose les points de vue d'Hanns-Erich Kaminski, Emile Brami, Pierre-Antoine Cousteau, Julia Kristeva, Philippe Muray, Jean-Pierre Martin, Eric Melchior, Jérôme Sulim et Pierre Assouline. Et pour terminer, un éventail de personnalités viennent rendre hommage à l'écrivain : Yann Moix, Jean-François Balmer et Delfeil de Ton nous offrent un article écrit pour l'occasion ; Trotski, Jules Rivet, Pierre Bergé et quelques autres apportent leur contribution avec des textes parus entre 1933 et 2003...


 Le Monde hors-série « Une vie, une oeuvre » (juillet-août 2014)
Le numéro 7,90 € en kiosque ou sur



Présentation de l'éditeur
 Céline est toujours vivant : sans cesse réédité, il est aussi l’un des auteurs français les plus traduits. Entre morgue et provocation, il affirmait avoir démodé tous les écrivains de son temps. Et il avait raison. Il y a, en littérature, un avant et un après Céline. Mais ses pamphlets antisémites jettent sur l’œuvre une ombre qui fait qu’on ne peut l’admirer sans s’interroger. Ainsi, vouloir lui rendre hommage dans ce hors-série reste un exercice périlleux. C’est autour de ce constat que s’articulent les contributions que Le Monde publie, en particulier celles de Pierre Assouline, Delfeil de Ton, Jean-Pierre Martin, Yann Moix et de Jean-François Balmer, où chacun fabrique son Céline, avec une certitude : le bonheur de l’avoir lu et relu.
Le portrait
Auteur d'une biographie de Céline en trois tomes, François Gibault retrace les grands chapitres de La Vie et de l'œuvre de l'écrivain, d'un de ses premiers textes, La Vie et l'Œuvre de Philippe Ignace Semmelwels, rédigé pour sa thèse alors qu'il était étudiant en médecine, à Rigodon, le dernier opus de la « trilogie allemande ». Il met également en perspective le pamphlétaire dont les textes doivent se lire comme ceux d'un homme selon lui « chargé de haine pour les juifs mais aussi pour l'humanité tout entière ».
L’œuvre
Les extraits de textes proposés dans ce hors-série procèdent d'un choix subjectif mais rendent compte de l'œuvre de Céline. On y retrouve toujours la même voix ; entre les romans, les pamphlets ou les chroniques de la « trilogie allemande », seul le ton diffère. Au-delà des polémiques suscitées par l'écrivain, notre intention est de faire éprouver au plus grand nombre le plaisir intense et l'émotion que procure la lecture des romans et d'assurer ceux qui ne l'ont pas encore lu qu'ils ignorent le bonheur que les attend.
L'entretien
Spécialiste du roman français du XXe siècle, Henri Godard a consacré une partie de sa vie à l'étude et à l'édition, notamment dans « La Pléiade », de l'œuvre de Céline. Il a raconté dans son dernier ouvrage, À travers Céline, la littérature (Gallimard), sa recherche de la bonne distance avec l'écrivain, entre horreur morale et enthousiasme littéraire. Dans l'entretien que nous publions, il évoque ce qu'il reste à découvrir sur une écriture et un imaginaire devenus à ce point familiers. L'essentiel, peut-être, selon lui.
Débats et hommages
Il est difficile de ne pas admirer Louis-Ferdinand Céline, mais comment ne pas la haïr ? C'est autour de cette question que les textes prédentés dans les parties « Débats » et « Hommages » s'organisent, avec en toile de fond le bouleversement radical imposé à la langue par l'écrivain. Parmi les textes proposés, nous publions les contributions originales de quatre auteurs, Pierre Assouline, Delfeil de Ton, Jean-Pierre Martin et Yann Moix, et du comédien Jean-François Balmer. Des approches très différentes, chacun fabriquant son Céline.
Et aussi : chronologie, portfolio, lexique, bibliographie.

mercredi 25 juin 2014

mardi 24 juin 2014

Louis-Ferdinand CÉLINE mort et vif...! (RTBF, 2014)

Émission "Un jour dans l'histoire" diffusée sur les ondes de la radio RTBF La Première le 19 juin 2014. Animation Laurent DEHOSSAY. Invité : Jacques JOSET de l'Académie Royale de Belgique et Professeur à l'Université de Liège, auteur de Louis-Ferdinand CÉLINE mort et vif...! (2014).





A écouter :
> Conférence : « Louis-Ferdinand CÉLINE mort et vif...! » (Bruxelles, 2013)

mercredi 18 juin 2014

Vente d'une correspondance inédite de CÉLINE à Mme BAILLES le 5 juillet 2014 à Marseille

Mme Bailles, « Toulousaine, demeurant 21, place Dupuy, a été destinataire en janvier 1950 d'un acte d'acquittement de la Société Denoël ». C'est tout ce que l'on savait de cette mystérieuse correspondante jusqu'à aujourd'hui grâce au Dictionnaire de la correspondance. Le 5 juillet prochain à Marseille sera proposée à la vente par l'étude Dianous-Diard une série de neuf lettres inédites de Céline adressées à cette Madame Bailles (et une lettre à un destinataire inconnu) datées de juin 1947 à 1950 (1), « accompagnées de quatre enveloppes seulement aux timbres grossièrement arrachés » selon Jacques d'Aspect, expert de la vente, qui a retranscrit cette correspondance ; à laquelle vient s'ajouter un Mémoire en défense de L.-F. Céline composé de 10 feuillets dactylographiés datés du 6 novembre 1946.

Ce sont donc des lettres envoyées pendant la période d'exil de Céline au Danemark, dans lesquelles on retrouve un Céline souffrant de son déracinement forcé et où il se remémore quelques souvenirs consolant comme « ses études au laboratoire maritime de Roskoff » ou d'autres parfois plus ou moins « évaporés dans le temps ». Avouant au détour d'une phrase que les hommes réalisent souvent des « sottises politiques », c'est aussi le moment pour Céline, il le fera souvent, de distiller quelques conseils à sa correspondante :
« Ne quittez pas la France — coûte que coûte - accrochez vous – Il n’y a d’esprit pour nous que là, celtes - et de salut - Seulement évidemment avec des accommodements – avec le diable ! Ah il faut penser à lui – Si j’ avais a refaire ma vie comme je saurais bien m’arranger - J’écrirai un livre de bonheur de ma tombe ! »
Ou ses recommandations de santé qui ne sont pas sans nous rappeler celles données avant guerre à quelques amies étrangères :
« il ne faut tomber ni dans l’alcool ni dans les toxiques - ! ça n’arrange rien et aggrave tout - Il faut surtout je pense essayer de beaucoup dormir – on ne dort jamais assez longtemps assez profondément – le sommeil est vraiment la seule source de bonheur - Il donne seul la force de supporter la vie »
Aussi, plusieurs thèmes récurrents dans la correspondance célinienne reviennent dans cet échange avec Mme Bailles, comme l'argent :
Lettre de Céline à Mme Bailles du 20 juillet 1948
« La vie est hors de prix partout c’est le standard mondial la France peut se suffire toujours a elle même. c’est encore le pays où il fera le mieux vivre tout considéré, a condition de ne pas rêver Packard, chasse à courre, et diamants du Cap »
La sexualité :
« Foutre ! beauté, rigolade, affection sont plus importants que sexe ! Truc de mouches – Je serais même bien partisan que les femmes couchassent toutes ensemble par hygiène - Repos des hommes, bonheur des dames ! »
 La médecine :
« Si je n’étais pas entré dans la médecine par la toute petite porte […] j’aurais fait un psychiatre »
Il rappellera enfin son amour des danseuses et en particulier son attachement profond à Lucette : 
« ange de beauté, de vaillance, et grâce », « le coeur en personne - et sur la main »

Notes
1 - Dates rectifiées à la lecture de L'Année Céline 2013 (Du Lérot, 2014).

Samedi 5 juillet 2014
14h30
Marseille Enchères Provence
51, rue Alfred-Curtel -13010 MARSEILLE
04.91.79.05.11 - Courriel : g.dedianous@wanadoo.fr

Expert
Jacques d'Aspect - “L’Atrium” Saint-Barnabé-Village - 13012 MARSEILLE
04 91 85 36 55 – 06 20 72 19 88 - daspect.jacques@neuf.fr

mardi 17 juin 2014

Émile BRAMI sur Radio Libertaire (2008 & 2010)









Souvenirs du Paris d'après...

Les lendemains de la Libération ont été pour de nombreux français des années grises, des années de pénurie et du quotidien difficile. C'est ce qui est arrivé à Chantal Le Bobinnec qui a décidé de nous conter ces « années cabossés » de 1945 à 1957. 

Famille désunie et éparpillée à travers la France, la jeune fille de 21 ans se retrouve seule à Paris. Commence une sorte d'errance entre petits boulots comme il n'en existe plus et aventures sans lendemain.

Pour s'éloigner des tickets de rationnement et de la grisaille du quotidien, Chantal Le Bobinnec se tourne vers la musique, ce qui l'amènera très vite à fréquenter Montmartre, qu'elle découvre, les cours de guitare du célèbre Alexandre Lagoya, et l'atelier du peintre Gen Paul. « L'Araignée », c'est le surnom que lui colle Gégène, découvre Céline grâce à lui par la lecture de Voyage au bout de la nuit, apprend très vite les distances qu'ont pris les deux hommes et nous raconte le « coup de Trafalgar » que fût pour Gen Paul la sortie de Féerie pour une autre fois. Elle se plaît dans ce « cirque permanent » qu'est l'atelier et s'amuse à voir défiler tout cet aréopage hétéroclite.

Sans larmoiements mais avec humour (vous apprécierez Marcel Aymé en déboucheur de gogues) et émotion, Chantal Le Bobinnec nous dresse ainsi le portrait de toute une faune enthousiasmante de parisiens, et réussirait presque à nous rendre nostalgique d'un certain Paris... (MG)


Chantal Le BOBINNEC, Mes années cabossées 1945-1957, Les Ed. de Paris/Max Chaleil, 2014.
Disponible sur Amazon.fr.

lundi 16 juin 2014

Le Bulletin célinien n°364 - juin 2014

Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°364. Au sommaire :

- Marc Laudelout : Bloc notes (Henri Godard)
- Henri Thyssens : Une bibliographie des Éditions Denoël et Steele
- Emmanuelle de Boysson : Le manuscrit de Voyage disponible
- M. L. : Le retour de l’agité du bocal
- Éric Mazet : Voyages [mai 1925 – février 1926]
- M. L. : In memoriam André Bernot

Le Bulletin célinien, c/o Marc Laudelout, Bureau Saint-Lambert, B. P. 77, BE 1200 Bruxelles.
Abonnement annuel : 55 € (onze numéros). Courriel : celinebc@skynet.be.

mercredi 11 juin 2014

Le Petit Célinien - Lettre d'actualité n°54

Pour recevoir gratuitement par courriel à chaque parution notre lettre d'actualité, laissez-nous votre mail à l'adresse habituelle : lepetitcelinien@gmail.com.

Le Petit Célinien - Lettre d'actualité n°54.
> Télécharger nos anciens numéros ici

La bibliothèque célinienne de Paul CHAMBRILLON

Journaliste et critique de théâtre, Paul Chambrillon (1924-2000) est surtout connu des céliniens comme réalisateur d'enregistrements sonores. C'est lui qui fut à l'initiative du double CD Anthologie Céline. Pour ce travail de promotion de l'oeuvre, il nouera avec Céline une sincère amitié qui se dévoilera dans la correspondance qu'il échangera avec l'écrivain. L'étude Kapandji-Morhange organisera la vente le 24 juin 2014 à Drouot de sa bibliothèque, en grande partie célinienne. Vous y trouverez photographies, livres (souvent dédicacés), journaux et coupures de presse des années 30 à 60 et les correspondances avec Céline et de nombreux personnages gravitant dans l'univers célinien : Albert Paraz, Marcel Aymé, Arletty et Michel Simon, Alphonse Boudard pour ne citer qu'eux. Nous reproduisons ci-dessous le texte de présentation du catalogue de la vente disponible en version numérique ici.


Mardi 24 juin 2014 à 14h
Drouot Richelieu Salle 9


La bibliothèque de Paul CHAMBRILLON
La pensée contradictoire au quotidien.
Mais qui était donc vraiment Paul Chambrillon ?

Il fut sans conteste un des plus ardents promoteurs de l’oeuvre de Louis-Ferdinand Céline – autant que défenseur de l’homme – durant les cinquante dernières années. Réalisateur d’enregistrements sonores (sous le pseudonyme de François Gardet, puis sous son propre nom), il fait paraître en 1955 le premier disque réunissant un choix de textes de Céline, dits par Michel Simon et Arletty, et deux chansons de Céline interprétées par l’auteur lui-même. [Disque et Mort à crédit avec envois, photos dédicacées ]
Céline lui sera très reconnaissant d’avoir oeuvré en sa faveur, et l’amitié sincère qu’il portait à Paul Chambrillon transparaît dans les lettres qu’il lui adresse. [Lettres de Céline, dont liste des destinataires]
Critique de théâtre, il n’aura de cesse de suivre de près et de soutenir toutes les adaptations scéniques d’oeuvres de Céline, qu’elles soient le fait de metteurs en scènes reconnus ou de troupes discrètes.
Proche de Marc Laudelout et collaborateur du Bulletin célinien, il s’est toujours tenu informé des publications concernant l’auteur du « Voyage », dont il s’est procuré la majeure partie. Il constitua également des dossiers de presse réunissant des journaux d’époque, ou des coupures, touchant aussi bien l’homme que l’oeuvre. [Présentés]
Dès les années 50, et jusqu’à sa disparition, Paul Chambrillon, avant tout homme de plume, n’a jamais hésité à réagir par courrier ou par voie de presse, à toutes les critiques ou jugements dont Céline a pu faire l’objet.
Toute l’activité de Paul Chambrillon fut de près ou de loin empreinte de l’oeuvre de Céline et de l’univers célinien. Il fut l’ami d’Albert Paraz, et à ce titre obtint de Céline un texte d’hommage qu’il fit paraître peu après la disparition de l’auteur du Gala des vaches. [Texte autographe de Céline ; photos livres dédicacés, lettres de Paraz]. Il portait un vif attachement aux auteurs qui pratiquaient une langue verte, ceux qui ne mâchaient pas leurs mots, ceux qui témoignaient d’un monde attachant, tels Pierre Mac Orlan, ou le très original Renzo Bianchini avec lequel il entretint une importante correspondance. [lettres dans ce catalogue]
Proche de Marcel Jouhandeau également, durant de longues années, il réalisera en 1960 un disque 33 tours dans lequel l’écrivain lui-même dit ses textes ; un important ensemble d’ouvrages dédicacés par l’auteur à Paul Chambrillon, ainsi que quelques manuscrits de Jouhandeau, sont présentés ici pour en témoigner.
Il goûtait également l’art brut et fut proche du peintre et poète Robert Tatin. [importantes lettres illustrées par R. Tatin].
Enfin, cette vente offrira l’occasion de découvrir une autre amitié de Paul Chambrillon : celle qui le lie à Alphonse Boudard. À travers un ensemble de lettres de l’écrivain, sans doute les toutes premières de sa carrière, on assiste à la naissance de Boudard romancier. Les doutes, puis l’enthousiasme de l’écriture, même dans des conditions de vie difficiles, la rédaction des deux premiers romans, « La métamorphose des cloportes », puis « La cerise », l’enjeu du succès et de la reconnaissance, tout y est décrit avec une généreuse franchise, et bien sûr dans le langage très vivant d’Alphonse... Cet exceptionnel ensemble de lettres inédites, c’est « Boudard avant Boudard ».
La bibliothèque de travail du grand critique que fut Paul Chambrillon rassemble pêle-mêle un amoncellement considérable d’ouvrages qui peuvent sembler « accumulés en vrac », mais qui furent surtout de véritables compagnons de route pour celui dont le métier était de commenter et souvent de soutenir le travail de ses contemporains. La littérature, la poésie tout autant que le théâtre y tiennent une place de choix mais ils sont entourés de fictions policières et de publications et d’essais de criminologie qui ont aussi passionné Paul Chambrillon comme reflets de la misère humaine au sens célinien. [Elle sera dispersée en lots en fin de vente.]
Sans prétendre à une exhaustivité complète, il est notable que les opinions et tendances présentées dans les documents de la bibliothèque sont souvent contradictoires entre eux et sans aucun doute aussi avec les positions personnelles de Paul Chambrillon, illustrant son goût pour la controverse et peut être pour le paradoxe. Tous ces documents vont désormais être livrés à de nouveaux lecteurs et suivre une nouvelle route. Cette circulation des idées et leur confrontation à l’esprit du 21e siècle sont en accord avec ce pour quoi Paul Chambrillon a oeuvré pendant sa vie littéraire et gageons que cette nouvelle vie offerte à sa sélection personnelle lui aurait plu.

mardi 10 juin 2014

Henri GODARD sur Fréquence Protestante (2014)

A l'occasion de la sortie d'À travers Céline,la littérature, Henri GODARD était l'invité de Charles FICAT pour l'émission "L'amour des livres" diffusée le 7 juin 2014 sur Fréquence Protestante :




A lire :
> "Lectures d'enfance" par Henri Godard
Interview par Joelle Smets (Le Soir, 2011)
> Entretien avec Henri Godard (Le Nouvel Observateur, 2011) 

A écouter :
> Séminaire de l'IHA (2012)


dimanche 8 juin 2014

Vient de paraître : Céline à 20 ans, Au front en 1914 : le début du Voyage de Louis-Paul ASTRAUD

Les éditions Au diable vauvert publient dans leur collection « à 20 ans »,  Louis-Ferdinand Céline à 20 ans, au front en 1914 : le début du Voyage de Louis-Paul Astraud, une synthèse des années de jeunesse de l'écrivain. Ce travail biographique couvre donc les périodes de ses petits boulots parisiens et niçois, son entourage familial, ces voyages en Allemagne puis en Angleterre, son engagement dans l'armée en 1912, la guerre et l'Afrique jusqu'à sa soutenance de thèse de médecine en 1924.


Louis-Paul Astraud,
Céline à 20 ans, au front en 1914 : le début du Voyage, Au diable vauvert, 2014.
Disponible sur Amazon.fr.


 
Quatrième de couverture 
Avant Céline, il y a Louis, un garçon intelligent et fantasque qui, doté de parents aux ambitions trop étriquées pour son appétit de vivre, s'engage dans l'armée. Alors qu'il n'a que 20 ans en 1914, son expérience au front le marque à jamais. Elle le laisse sans illusions dans un monde dont il a constaté le cynisme. Désormais il n'en fera qu'à sa tête, vivra de divers trafics, une année à Londres, une autre au Cameroun. Dans un comptoir de brousse, il découvre la médecine. Mais comment devenir médecin sans argent ni diplôme ? Armé de sa jeunesse, il s'affranchit du passé, se tourne vers le littérature et invente ce style inédit qui va faire de lui l'écrivain le plus marquant de son époque, précurseur de la modernité littéraire.


Dans la presse :
> MyBoox, 11 juin 2014

samedi 7 juin 2014

Échos céliniens...


> Jusqu'au 15 juin, exposition « Gen Paul, intime » à Paris à la galerie Roussard. www.roussard.com

> Une lecture italienne de Mea culpa par Elisabetta Fadini accompagnée au violon et piano (2013) est à écouter sur http://lf-celine.blogspot.fr.

> 6 800 € : c'est le prix que propose la librairie Le Feu follet pour une édition originale de Normance, un des 45 exemplaires numérotés sur Hollande, tirage de tête. www.edition-originale.com. 

> La chaîne slovène Ars 3 a consacré une émission à Céline le 29 mai 2014. A réécouter sur http://ars.rtvslo.si/ 

> François Gibault répond aux questions de Julien Mucchielli pour Dalloz Actualité, « le quotidien du droit » : www.dalloz-actualite.fr.

> Arthur Larrue proposera une « leçon » autour de Céline et du Voyage le 18 juin prochain à 19 h à la librairie la Manœuvre (58 rue de la Roquette, 75011). http://remue.net/

>  "Céline romancier a gagné la partie", un article de Jacques Franck publié le 30 mai 2014 sur www.lalibre.be.

> Denis Lavant jouera du 5 au 27 juillet 2014 au Festival Off d'Avignon « Faire danser les alligators sur la flûte de pan », un spectacle écrit par Emile Brami à partir des correspondances de Louis-Ferdinand Céline. Mise en scène Ivan Morane. Reprise du spectacle donné en 2011 et 2012. www.chenenoir.fr.

> « Faire bouillir le chevreau dans le lait de sa mère », spectacle composé par Mikaël Hirsch et Emile Brami à partir de textes de Marcel Proust et Louis-Ferdinand Céline sera joué par Ivan Morane du 6 janvier au 28 février 2015 au théâtre Les Déchargeurs (3, rue des déchargeurs, 75001 Paris). www.lesdechargeurs.fr.

> Charles Ficat recevra Henri Godard le samedi 7 juin 2014 à 17h sur Fréquence Protestante.

mardi 3 juin 2014

Un nouveau voyage avec Céline : le manuscrit original de Voyage au bout de la nuit

Les éditions des Saints-Pères éditent ce qui constituera sans conteste l'évènement éditorial de l'année : la publication du manuscrit original de Voyage au bout de la nuit.

Un manuscrit qui a une histoire devenue presque mythique. Vendu par Céline en 1943 au marchand d'art parisien Etienne Bignon, il va disparaître pendant soixante ans. C'est seulement en 2001 que le célèbre libraire Pierre Berès fera ressortir, dans un voile de mystère, (le volume aurait été conservé par un collectionneur anglais) « l'ours» de Céline.

Acheté à l'écrivain 10 000 francs avec un petit tableau de Renoir, il atteindra le chiffre record de 12 millions de francs lors de la vente aux enchères du 15 mai 2001. C'est la Bibliothèque Nationale de France, en faisant jouer son droit de préemption, qui permettra au chef-d'oeuvre littéraire de revenir dans le giron national.

La version que propose l'éditeur est la première version manuscrite du roman de Céline, avant les dernières corrections apportées sur une version dactylographiée. Cette reproduction du manuscrit restauré est donc bien différente de la version publiée chez Denoël en 1932 : des mots ont été changés, des phrases modifiées, des chapitres entiers remodelés, le syle a évolué, Céline « abandonnant les conjonctions, privilégiant les juxtapositions », analyse Henri Godard. « Il a injecté les tics de l'oralité dans l'écrit » pour passer « en quelques mois du bon écrivain à l'écrivain de génie ». C'est en quelque sorte un nouveau voyage à accomplir à travers ces quelques mille pages fidèlement reproduites...

Jessica Nelson, des éditions des Saints-Pères, tient à préciser que le volume « n'est pas un fac-similé » mais que chaque feuillet a été numérisé puis restauré « comme un tableau, afin que le lecteur ait l'impression, en ouvrant le livre, que Céline vient tout juste d'écrire ces pages ». Si ce travail s'est révélé très couteux pour l'éditeur, le résultat pour le lecteur est fascinant : vous y découvrirez l'écriture (lisible) de Céline à l'encre noire sur le fond blanc de feuilles vierges ou parfois à en-tête de sanatorium ou d'association d'assistance aux « tout petits », l'évolution de cette écriture plus ou moins relâchée, ses ratures, ses reprises et corrections, ses numérotations aux crayons bleus ou rouges...

Le tirage annoncé est très restreint : 1 000 exemplaires numérotés d'une numérisation présentée dans un luxueux et imposant coffret (25x35cm), rapidement augmenté d'un second tirage lui aussi limité à 1 000 exemplaires imposé à l'éditeur par le succès rencontré avant même la sortie officielle du 2 juin. Un très bel objet bibliophilique qui sera très probablement vite épuisé et saura attirer collectionneurs et spéculateurs avertis... 

M.G.
Le Petit Célinien, 3 juin 2014 

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Manuscrit 
Editions des Saints Pères, 2014
1040 pages, 4 kg, format 25 cm x 35 cm x 7 cm
ISBN : 978-2-9542687-4-3
Prix : 249 € sur 

Dans la presse :
> Le Salon littéraire, 10 mai 2014
> Le Point, 12 mai 2014
> Le Parisien, 12 mai 2014
> Aleteia, 13 mai 2014
> ActuaLitté, 14 mai 2014
> Le Figaro Littéraire, 15 mai 2014
> AFP, 15 mai 2014
> Radio Classique, 14 mai 2014
> ActuaLitté, 2 juin 2014
> France Inter, 3 & 4 juin 2014
> Le Pariser, 4 juin 2014
> France Info, 14 juin 2014
> France Inter, 24 juin 2014
> Le Nouvel Observateur n°2593, 17 juillet 2014
> La Fringale culturelle, juillet 2014
> La Lettre du libraire, 13 octobre 2014
> Plume n°70, octobre 2014

lundi 2 juin 2014

Louis-Ferdinand CÉLINE : « je suis pour le départ de rien... »

Céline par Nathalie Letulle
« "merde ! merde ! merde !" la conscience c'est ça : merde ! merde !... jamais, en quelque circonstance, j'ai pu me résigner à la mort... j'ai jamais pu abandonner rien... la mort pour moi personnelle, serait une aubaine, je serais bien content, mais la mort des autres me vexe... dans le fond du tréfonds de tout c'est pour ça qu'on peut pas me piffrer, qu'on s'acharne à me trouver mille crimes, parce que je râle à la mort des autres... même les centenaires qui cassent leurs pipes jamais j'ai été d'accord !... je suis pour le départ de rien... merde ! merde ! merde ! »

Louis-Ferdinand CÉLINE, Féerie pour une autre fois II, Romans IV, Pléiade p. 393. 
Disponible sur Amazon.fr.