vendredi 11 octobre 2013

Échos céliniens...

> Espagne : Les éditions Lupercalia viennent de faire paraître El descredito, recueil de textes sur Céline de plus d'une vingtaine d'auteurs choisis par Vicente Muñoz Álvarez et Julio Cesár Álvarez. 208 pages, 13,95€. http://edicioneslupercalia.com/.

> Thèse : Charline Malaval a soutenu sa thèse de Doctorat en littérature française « Un voyage au cœur de l’homme dans l’entre-deux-guerres : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline et Babylonische Wanderung d’Alfred Döblin » le 30 septembre dernier à l'Université de Toulouse 2 Le Mirail. http://lla-creatis.univ-tlse2.fr.

> Chat : Les éditions Flammarion font paraître une version illustrée du Dictionnaire amoureux des chats de Frédéric Vitoux. Le biographe de Bébert, le chat de Céline, n'a pas oublié de le citer lors d'une interview avec le quotidien 20 Minutes : Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? Une phrase de Céline, peut-être : "Le chat, c'est l'ensorcellement même, le tact en ondes". www.20minutes.fr. Disponible sur Amazon.fr.

> 1878« Ils venaient tout droit de la culture. Ils venaient faire les militaires, ça les rendait tout rêveurs, d'un rêve un peu animal. » C'est par cette citation de Casse-pipe qu'Alban Bensa a choisi d'introduire son texte de présentation de 1878, Carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie, récit de Michel Millet, jeune soldat français envoyé en Nouvelle-Calédonie pour faire face à la révolte canak de 1878.  Il fera ensuite le parallèle, à deux reprises, avec la prose célinienne, d'abord sur le fond : « Car à l'armée, l'obéissance à l'ordre reste plus importante que la pertinence de l'ordre lui-même. L'enchaînement incohérent des commandements, la dépense inutile des énergies, les contretemps en série laissent cette impression de chaos dont les situations coloniales n'ont pas le monopole. A bien des égards, les conditions de la vie militaire rapportées par Millet font songer à Casse-pipe, où Louis-Ferdinand Céline décrit un régiment de cavalerie juste avant la guerre de 1914-1918. » ;  puis sur le travail de la langue : « L'écriture baroque de Michel Millet, sans détour ni carcan, est travaillée comme malgré elle par le souffle de la langue parlée. En prenant la plume, Millet coule l'oralité populaire du XIXè siècle dans une tentative insolite d'écriture [...] Quand des auteurs chevronnés comme Louis-Ferdinand tentent de subvertir la tyrannie des belles lettres, il leur faut déployer une science du retour à l'oral dont Millet, à l'inverse, ne parvient pas à s'extirper. ». Disponible sur Amazon.fr.

> Combat (1941-1974): Une utopie de la Résistance, une aventure de presse d'Yves Marc Ajchenbaum vient de paraître chez Gallimard Folio. Deux pages sur les articles de Maurice Nadeau sur Céline après-guerre. Disponible sur Amazon.fr.

> Un Dictionnaire Sartre sort aux éditions Honoré Champion. Il nous offre une entrée Céline qui fait référence à l'importance de Voyage au bout de la nuit pour le philosophe, la citation utilisée de L'Eglise, pour judicieusement rappeler qu'il s'agit d'une « influence surtout formelle ». A l'agité du bocal termine l'article et l'auteur de préciser qu'après cette correction de Céline, Sartre « ne parlera plus de Céline ». Disponible sur Amazon.fr.

1 commentaire:

  1. A l'agité du bocal termine l'article et l'auteur de préciser qu'après cette correction de Céline, Sartre « ne parlera plus de Céline »...
    Ce n'est pas tout à fait vrai, comme le remarque Michaël Ferrier dans un excellent texte malheureusement difficile à trouver (publié au Japon) : « Lors de l’émission de radio Radioscopie, où Jean-Paul Sartre est venu promouvoir son nouveau journal Libération, voici qu’il cite deux noms d’écrivains qui n’auraient jamais pu, pour des raisons évidentes, collaborer à ce journal…Montherlant et Céline. Nous sommes en 1972, Céline est mort depuis plus de dix ans. »
    Michaël Ferrier, « Agitation dans le bocal : Sartre-Céline, ou le génie des turbulences » dans L’héritage de Jean-Paul Sartre, Bulletin du Cercle d'Etudes Sartriennes n°20, Univ. Aoyama-gakuin, Tokyo, 2001, p.173-187.

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