mercredi 23 mars 2011

Louis-Ferdinand Céline : "voilà l'astuce..."

Mais, non, satané damné vieux con, ce n’est pas de grossièreté qu’il s’agit, mais de transposition du langage parlé en écrit !
Vous dire merde, ce n’est rien… Vous botter le cul pas grand-chose… mais faire passer tout ceci en écrit, voilà l’astuce… l’impressionnisme !
Ah ! que vous êtes loin du problème. Allez, signez des listes noires ! des proscriptions, mouchardez ! fliquez ! bourriquez ! Vous n’êtes bon qu’à ça !

Louis-Ferdinand Céline, lettre à André Billy du 22 octobre 1947.

Céline réagit à un article d’André Billy, publié dans le Figaro littéraire le 11 octobre 1947, où le critique écrit : « Ce qui est simple mode, c’ est la crudité d’expression qui, d’ailleurs, ne nous est pas venue d’Amérique, mais d’un certain Louis-Ferdinand Céline, aujourd’hui bien oublié. » Le nom d’André Billy (1882-1971) n’apparaît pas parmi les signataires de la première liste noire du C.N.E. (Note Pléiade p.1840)

1 commentaire:

  1. cette lettre est particulièrement bien choisie et le "d’un certain Louis-Ferdinand Céline, aujourd’hui bien oublié" d’André Billy savoureux.
    MD

    RépondreSupprimer