samedi 31 juillet 2010

Exposition de dessins d'Eliane Bonabel

Une exposition virtuelle des dessins d'Eliane Bonabel, qui a notamment illustré les ballets ou Voyage au bout de la nuit, est à voir sur www.franceartdiffusion.com.

mardi 27 juillet 2010

Exposition Gen Paul à Montmartre

La galerie Roussard organise une exposition des oeuvres de Gen Paul du 3 juin au 15 septembre 2010. Louis-Ferdinand Céline y tient bonne place : huit dessins le représentant et quelques Médailles à son effigie seront exposés. Tous les jours, de 11h à 19h dimanche inclus.

Galerie Roussard
13 rue du Mont Cenis
75018 Paris
www.roussard.com

Site du peintre Gen Paul : www.genpaul.fr
Les oeuvres de Gen Paul sont visibles sur Montmartredesarts.com.

Illustration : “L.-F. Céline”, Étude pour la Médaille « Effigies d'hier et d'aujourd'hui: L-F. Céline. 1974 ». Dessin à la mine de plomb. Date : 1973. Dimensions: 20x20cm

dimanche 25 juillet 2010

Louis-Ferdinand CÉLINE : « Rigodon pour une autre fois » (France-Culture, 1992)

« Rigodon pour une autre fois », émission Une vie, une œuvre de Pascale Charpentier. Avec Jacques Henric, Bertrand Chauvet, Frédéric Vitoux, Alphonse Boudard, Madeleine Chapsal, Pierre Duverger, Jean-Marie Turpin, Jean-Pierre Richard, Jean-Louis Martinelli, Philippe Sollers. Radio-France, France Culture, 26 mars 1992.

samedi 24 juillet 2010

Dictionnaire du pamphlet

Présentation de l'éditeur
Le pamphlet s'est imposé comme genre littéraire en France à l'issue de la période révolutionnaire. Son essor est parallèle à celui de la presse d'opinion, qui fleurira surtout sous la IIIe République. La littérature française ne serait sans doute pas ce qu'elle est si Victor Hugo, Emile Zola, Georges Bernanos, les surréalistes ou Louis-Ferdinand Céline n'avaient eu le courage - ou l'outrance - de fulminer contre leur époque. Article de journal, brochure de quelques feuillets ou pavé de deux mille pages, le pamphlet vaut autant par sa force de dénonciation que par ses qualités rhétoriques et stylistiques. Il peut atteindre au sublime comme au sordide. Le présent dictionnaire, précédé d'une introduction systématique, permet de découvrir des auteurs, des thèmes, des textes qui donnent la mesure d'un continent de papier et d'encre, celui de la Colère.

L'auteur
Frédéric Saenen est né à Liège (Belgique) en 1973. Il a publié plusieurs recueils de poésie et participé à de nombreuses lectures publiques, tant en Belgique qu'en France. En 2003, il a fondé avec Frédéric Dufoing la revue Jibrile, dont il a animé six livraisons puis le site (www.revuejibrile.com). Actuellement, il collabore à des revues et des sites de critique littéraire (Le Magazine des Livres, Parlitinne.com).

Frédéric Saenen, Dictionnaire du pamphlet, Infolio, 2010.
Commande possible sur Amazon.fr.



>>> Voir aussi Un dictionnaire du pamphlet par Marc Laudelout

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Lucien Rebatet, critique cinématographique

Sous le pseudonyme de « François Vinneuil », Lucien Rebatet fut un critique cinématographique de talent. Philippe d’Hugues a eu l’idée de rassembler en un recueil les critiques parues, de 1941 à 1944, dans l’hebdomadaire Je suis partout. Quel rapport avec Céline ? C’est que dans l’une de ses chroniques parue le 7 février 1942, Rebatet relate une visite à l’auteur de Mort à crédit :
« Je suis allé voir, l’autre jour, notre admirable Céline. J’aimerais vous rapporter exactement ses propos. Mais je ne les ai pas sténographiés. On refait pas du Céline approximatif. Voici ce que m’a raconté, en substance, notre grand Ferdinand. L’autre jour, à sa radio, il a entendu une émission de la B.B.C. en anglais. Le speaker donnait le compte rendu d’un film récent, anglais ou hollywoodien de fabrication, qui fait actuellement fureur à Londres. Cette production se nomme : Paris tel qu’il était. On y voit d’abord, idylle et paradis, le délicieux temps de Léon Blum et du pernod pour Arthur : douceur de vivre, le peuple le plus spirituel de la terre, le poing gentiment fermé, l’accueil fraternel à Rebecca et Salomon, pauvres victimes de la barbarie raciste, la ferveur enthousiaste quand Sa Gracieuse Majesté britannique et M. Hore Belisha viennent voir si les chers petits soldats français sont bons pour leur service. La guerre éclate, dont pas un seul des doux démocrates, vous pensez bien, n’est coupable. Le brave petit Parisien Front popu, serrant les poings, va voler à la frontière. Mais, hélas ! il est subitement miné par les journalistes de la Cinquième Colonne (textuel). Sous l’action délétère de ces vénéneux personnages, le pauvre petit gars chancelle, il a les jambes en pâté de foie, toute sa valeur fiche le camp en brouillard. Contaminé, il ne peut plus opposer de résistance, et ce sont là les événements de juin 1940. Je ne doutais pas que le cinéma de langue anglaise était encore en train, par le temps qui court, de reculer les limites déjà si lointaines de l’imbécillité humaine. L’anecdote de Céline nous apporte, sur ce point, une précieuse lumière. »
...Où l’on voit Céline auditeur de la B.B.C. qu’il qualifie à la même époque de « poison français actuel » au point d’exiger la « suppression immédiate des appareils T.S.F. ».
Après la guerre, dans Féerie pour une autre fois, Céline mentionne Rebatet (sous le nom de « Robignol »), associé à ceux qui, comme lui, subissent les affres de l’épuration : « On est dans l’égout, moi Robignol et mille autres, et mille autres encore plus malheureux, qu’on parle plus, que personne ose, qui crèvent dans les geôles, qu’ont payé mille fois en douleur tous les crimes qu’ils ont pas commis ! ». Ce qui ne l’empêchera pas – pour se différencier de lui au moment de l’exil – de tenir des propos peu aimables sur « Rebatet si parfaitement vendu à la collaboration ».
On savait déjà que Lucien Rebatet est l’auteur d’un grand livre, Les Deux étendards (1951). On saura désormais que c’était aussi un critique cinématographique d’envergure, se battant avec talent pour imposer des films parfois contestés, comme Le Corbeau, Les Anges du péché, Les Inconnus dans la maison ou Les Visiteurs du soir. Salué par Raphaël Sorin (Libération), peu suspect de sympathie coupable pour l’auteur, ce livre sera sans doute boycotté par le reste de la grande presse. Rebatet n’en finit pas d’expier son engagement politique.

Marc LAUDELOUT

Lucien Rebatet, Quatre ans de cinéma (1940-1944). Textes réunis, présentés et annotés par Philippes d’Hugues. Avec la collaboration de Philippe Billé, Pascal Manuel Heu et Marc Laudelout, Éditions Pardès, (44 rue Wilson, 77880 Grez-sur-Loing), 2009. Voir aussi Louis-Ferdinand Céline, Lettres à Lucien Rebatet (préface de Nicolas d’Estienne d’Orves), Gallimard, 2005, 30 p.

>>> Voir aussi Rebatet alias Vinneuil :”Le cinéma est aussi une arme de guerre” par Pierre Assouline (22/7/2010).

vendredi 23 juillet 2010

Louis-Ferdinand Céline : « Je vous le dis tout cru »

Elle est belle, c'est une déesse de blondeur, de poitrine, de croupe et tout ! et danseuse, plastique et classique ! et pas les quinze ans ! Et puis alors cette carnation de velours vivant [...] . Je ne vous parle pas des yeux, des bleuets doubles, des fleurs prises au ciel... enfin pas du ciel maintenant... du ciel des temps radieux, du ciel septième ciel... tout beau radieux et fleurs partout... Je vous ai dit pour la chevelure... aux genoux qu'elle lui cascade... et fine... Fine... une eau-de-vie qu'elle lui recouvre... l'ondoye... blonde, vous enlace l'âme... Ah ! c'est terrible à contempler... Je vous le dis tout cru.

Louis-Ferdinand Céline, Maudits soupirs pour une autre fois, 1985.

mardi 20 juillet 2010

Que (re)lisez-vous Émile Brami?

BibliObs, 20/07/2010 : Romancier (« Émile l'Africain », Fayard 2008), ancien libraire d'ancien, grand connaisseur de Louis-Ferdinand Céline (auquel il a consacré une biographie : « Céline. "Je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple..." », Écriture 2003), Émile Brami a rejoint récemment L'Éditeur en qualité de directeur littéraire et vient de publier « Massacre pour une bagatelle » (L'Éditeur, mai 2010), qui emprunte les codes du roman policier pour entraîner le lecteur dans l'univers parfois impitoyable de la bibliophilie, de l'édition, des céliniens et autres cénacles littéraires...

Pour la caméra de Joseph Vebret, il répond à cette question devenue rituelle : Que (re)lisez-vous ?

dimanche 18 juillet 2010

A paraître - Sortie le 23 septembre - Dictionnaire des injures littéraires

Sortie le 23 septembre chez L'Editeur du Dictionnaire des Injures littéraires de Pierre Chalmin. Céline y a sa place, mais bien d'autres, comme Bukowski, que voici:

BUKOWSKI (Charles)(1920-1994), écrivain américain.

Bukowski, ta gueule !… Bukowski, je vais te foutre mon poing sur la gueule !…

François Cavanna
« Apostrophes », Antenne 2, 22 septembre 1978.

Le 22 septembre 1978, Bukowski est invité à l’émission télévisée « Apostrophes » par Bernard Pivot. Sur le plateau, il boit, vide au goulot une bouteille de Sancerre ; les images, fréquemment rediffusées, sont bien connues. Comme il marmonne et empêche les autres invités de s’exprimer, il se fait injurier par Cavana dans les termes que nous avons reproduits supra. On l’invite à se retirer, il se lève, titube et sort du champ de la caméra sur un commentaire goguenard de Pivot. Ce dernier prétend alors effrontément que Bukowski a apporté lui-même ses bouteilles, mais l’écrivain, sa compagne, et le fait même que Cavanna boive le même vin sur le plateau, le démentent. Les bruits les plus fantaisistes vont courir à la suite de cet incident : Bukowski aurait vomi en direct, il se serait uriné dessus, et le journal « Détective », connu pour le sérieux de ses investigations, affirme qu’il aurait violé Catherine Paysan, également invitée (et parfaitement inviolable, même ivre)… Dans un entretien accordé en 1986 à Jean-François Duval, Charles Bukowski s’explique :
« Quand nous sommes arrivés, on m’a emmené dans la salle de maquillage et on s’est mis à m’appliquer de la poudre sur le visage, ce qui était parfaitement inutile à cause de la graisse et des cicatrices qu’il y avait dessus. Puis Linda et moi nous sommes assis en attendant le début de l’émission. J’ai attaqué l’une des deux bouteilles qui m’attendaient là. » Ha ! Ha ! Ha ! Je me fous toujours dans des situations pas possibles. Mais quelle coterie de snobs ! C’était vraiment trop pour moi. Vraiment trop de snobisme littéraire. Je ne supporte pas ça. J’aurais dû le savoir. J’avais pensé que la barrière des langues rendrait peut-être les choses plus faciles. Mais non, c’était tellement guindé. Les questions étaient littéraires, raffinées. Il n’y avait pas d’air, c’était irrespirable. Et vous ne pouviez ressentir aucune bonté, pas la moindre parcelle de bonté. Il y avait seulement des gens assis en rond en train de parler de leurs bouquins ! C’était horrible… Je suis devenu dingue. »
C’est un scandale énorme. Et une publicité fantastique : en quelques minutes, Charles Bukowski s’est fait un nom en France. Dans une lettre à Hank Malone, un an après l’incident, Bukowski écrivait :
« Non, je n’ai pas vomi à la télévision nationale en France. Je me suis juste salement saoulé, ai dit deux ou trois trucs et suis parti… En fait c’était un coup de chance. Tous les journaux en France en ont donné un bon compte-rendu sauf un. Ça c’est bien passé avec les gens de la rue. Sommes allés à Nice le lendemain, on était assis en terrasse avec Linda en train de se noircir et six serveurs français nous ont fait signe, puis se sont mis en ligne, bien droits, et se sont inclinés. »

Pierre Chalmin, Dictionnaire des Injures littéraires, L'Editeur, 2010.

vendredi 16 juillet 2010

Le Petit Célinien

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Louis-Ferdinand Céline au théâtre : Dieu qu'ils étaient lourds...!

Le spectacle "Dieu, qu'ils étaient lourds...!" d'après les entretiens radiophoniques de Louis-Ferdinand Céline (1957) se jouera à Avignon jusqu'au 29 juillet au théâtre La Luna.

Théâtre La Luna
Festival d’Avignon 2010
du 8 au 29 juillet à 18h30
1, rue Séverine 84000 Avignon
Réservation au 04 90 86 96 28

jeudi 15 juillet 2010

Actualité...

Le 15 septembre est prévue aux éditions Ecriture la parution de Bagatelles pour un massacre : l'accueil critique d'André Derval.
Plus de détails très bientôt...

mercredi 14 juillet 2010

Louis-Ferdinand CÉLINE : Un siècle d'écrivains (1998)

Émission Un siècle d'écrivains réalisée par Alain Moreau et Emmanuel Descombes diffusée sur France 3 le 21 janvier 1998 :




Une encyclopédie de l’exil danois

Un pavé in-quarto de 425 pages, intitulé Images d’exil. Louis-Ferdinand Céline, 1945-1951 (Copenhague-Korsør), est paru à l’été 2004. Du vrai bonheur pour les céliniens. Tout ce qu’ils ont toujours voulu savoir sur Céline au Danemark s’y trouve, et plus encore. La presse n’a pas salué comme il le mérite cet ouvrage de référence. Raison de plus pour y revenir six ans plus tard.

La biographie n’étant pas le domaine de prédilection des chercheurs, les études sur l’exil danois ne sont pas légion. Hormis le plaidoyer d’Helga Pedersen (1975) et les livres de François Gibault et de Philippe Alméras, il n’y avait rien ou presque. Un des premiers à avoir effectué des recherches sur place est Henri Thyssens : dans une série d’articles (« Au Royaume de Danemark », Bulletin célinien, 1988), il avait esquissé quelques portraits et s’était penché sur l’épineuse question de l’or.
Cet ouvrage, dû à Éric Mazet et Pierre Pécastaing, va au fond des choses en une dizaine de chapitres très denses : « Au pays des sirènes » ; « Ces Danois qui ont sauvé Céline » ; « Diplomates hostiles » ; « La filière française » ; « Lieux d’exil » ; « Des livres et des lettres » ; « Visiteurs en terre d’exil » ; «L’affaire Destouches»; « Calendrier d’exil ».
La première partie n’est assurément pas la moins intéressante, car elle éclaire deux personnages sans lesquels Céline n’aurait pu gagner le Danemark en mars 1945 : Hermann Bickler et Werner Best. Mais surtout elle rappelle en quoi la situation danoise fut particulière sous l’Occupation allemande : pour mémoire, cette étonnante « Forstålespolitik » (politique d’accommodements) qui vit un Premier ministre (Erik Scavenius) former un gouvernement en bonne entente avec Werner Best (plénipotentiaire du Reich au Danemark). Et de collaborer sans grands heurts jusqu’en septembre 1943, organisant même des élections parlementaires en mars de cette année ! Ce qui se passa lors de la Libération du territoire n’est pas moins surprenant : Scavenius nullement inquiété (rendant même visite à Best dans sa prison), et une épuration qui se limita à moins de cent personnes condamnées à mort, dont la moitié exécutées. Sans oublier une nette réserve de la population à l’égard des communistes auxquels elle reprocha de l’avoir mise en danger par leurs excès. La comparaison avec ce qui s’est passé dans d’autres pays occupés laisse rêveur.
L’intérêt de cet ouvrage est aussi de fournir d’intéressantes biographies critiques des personnalités ayant croisé la destinée de Céline au Danemark et dont on savait finalement peu de choses : Thorvald Mikkelsen, Per Federspiel, Herman Dedichen, Aage Seidenfaden, Henning Jensen, etc. (côté danois), et, dans des registres différents, Guy de Girard de Charbonnière, François Löchen, Jacques Mourlet, Gabrielle et Ercole Pirazzoli... (côté français).
L’iconographie n’est pas moins captivante : très belle collection de documents, inédits pour la plupart. Ainsi, ces photographies de Céline en compagnie de ses hôtes à Klarskovgaard. L’une d’entre elles figure en page de couverture.
Aucun aspect de l’exil n’a été omis : tout d’abord, les lieux où Céline a vécu, présentés de manière détaillée, du moins ceux de Korsør. On aurait aimé qu’il en soit de même pour ceux de Copenhague (20 Ved Stranden et 8 Kronprinsessegade) qui ne sont ni situés dans la ville, ni décrits. C’est pourtant là que Céline séjourna une dizaine de mois avant et après son arrestation. Sont aussi examinés ses moyens d’existence, ses lectures, sa correspondance, le relevé des amis français qui vinrent le voir et de ceux qui s’en abstinrent ou qu’il découragea de venir. La façon, rigoureuse et précise, dont ce livre est conçu en fait une véritable encyclopédie de l’exil danois.
Deux chapitres méritent encore qu’on s’y attarde ici : celui consacré à « l’affaire Hindus » dans lequel Éric Mazet montre bien le ressentiment et même la malveillance manifestés par l’auteur de Crippled Giant au moment même où Céline risquait gros, et le chapitre consacré au dossier de l’amnistie. Le rôle déterminant de Tixier-Vignancour et celui du colonel André Camadau (Commissaire du Gouvernement devant le Tribunal militaire de Paris) sont bien mis en valeur.
Tous ces chapitres sont agrémentés de documents du plus grand intérêt, d’autant qu’ils sont reproduits intégralement. Exemples : le réquisitoire de René Charrasse ou le témoignage du pasteur Löchen rédigé en faveur de Céline à l’intention de la presse.
L’ouvrage se clôt par un passionnant « Calendrier d’exil » qui égrène minutieusement, mois après mois, ce que fut la vie de l’exilé en regard de l’actualité de l’époque.
Saluons, pour conclure, la qualité de la présentation. Typographie, mise en page, iconographie, répartition de cette vaste matière en chapitres aérés : tout concourt à faire de cet apport un superbe ouvrage que chaque célinien se doit d’avoir dans sa bibliothèque.

Marc LAUDELOUT

Éric Mazet & Pierre Pécastaing, Images d’exil. Louis-Ferdinand Céline, 1945-1951 (Copenhague-Korsør), Du Lérot & La Sirène, 2004, 428 pages, 93 illustrations in-texte, noir et couleurs. Préface de Claude Duneton.
Tirage limité à 520 exemplaires, soit 50 exemplaires hors commerce, 20 exemplaires sur Mémoire de papier et 450 exemplaires sur vergé Perle.

lundi 12 juillet 2010

Le Petit Célinien n°58

Le Petit Célinien n°58:

Épuisé
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Le Petit Célinien n°58 - Semaine du 12 juillet 2010.

Au sommaire:
- Céline au clavier par Ph. Sollers
- Actualité théâtrale
- "Faire danser les alligators sur la flûte de pan"
Un spectacle composé par Emile Brami pour 2011
- En image : Céline à Meudon
- Voyage au bout de la nuit brûlé par le IIIè Reich? par Marc Laudelout
- Céline à Genève : revue de presse
- Lectures

Ce numéro est le dernier de l'été. Prochaine parution le 23 août.

dimanche 11 juillet 2010

Maurice G. Dantec - Louis-Ferdinand Céline

"Lire Normance et l'ensemble de la trilogie allemande comme je le fis l'hiver dernier, et comprendre la miraculeuse impossibilité de la France à produire un seul authentique écrivain futuriste, à l'exception de Céline [...]".

Maurice G. Dantec, American Black Box, Albin Michel, 2007, p488.

vendredi 9 juillet 2010

Philippe Muray - Céline

Présentation de l'éditeur
Écrire sur Céline, tout Céline, analyser le romancier génial, l'atroce pamphlétaire antisémite, l'amateur de ballets, de légendes médiévales, l'étrange promoteur d'un « socialisme à la française », avant la lettre, le pacifiste d'avant 40 et le collabo d'après 40 : tel est le pari de Philippe Muray qui, par-delà le commentaire détaillé de l'oeuvre, trace le portrait d'un des écrivains les plus coupables et les plus fulgurants de notre temps.

Philippe Muray, Céline, Gallimard, 2001.

lundi 5 juillet 2010

Le Petit Célinien n°57

Le Petit Célinien n°57 :

Épuisé
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Le Petit Célinien n°57 - Semaine du 5 juillet 2010.

Au sommaire:
- Un hygiénisme antisémite : misère de Céline (II)
- Petites annonces
- Céline et Th.Mikkelsen (Danemark)
- Bagatelles pour un massacre ou le Prix (Goncourt) du premier accroc (16/12/1949)
- Céline en MP3
- Lectures

dimanche 4 juillet 2010

Le Petit Célinien

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Louis-Ferdinand Céline au théâtre

Dans le cadre du festival New-York à Paris, Chromos compagnie présentera les dimanche 29 aout 2010 (16H), mardi 31 aout (21H) et mercredi 1er septembre (21H) :

Ça bouge encore (sous mes jambes)

Pièce pour danseur, cymbales, voix et bande-son. D'après les chapitres New-yorkais du "Voyage au bout de la nuit" de Louis Ferdinand Céline. À la croisée de Smoke, Enter the Void, Inland Empire et Modern times, en une heure dix de rêves, de visions, de fièvres et de cauchemars, Bardamu-Céline danse les chapitres américains de son futur "Voyage au bout de la nuit" dans sa plus petite chambre d'Amérique.

Conception / Cymbales / Voix : Julien Bal
Danseur : Jean-Charles di Zazzo
Bande-son : Térence Meunier

Renseignements / réservations :
Théâtre de la Reine Blanche
2 bis passage ruelle
75018 Paris (Métro La Chapelle)
Tél : 01 42 05 47 31

samedi 3 juillet 2010

Colloque Céline à Dinard : polémique entre le maire et l'opposition municipale (suite)

1- Lettre ouverte de Martina Craveia Schütz à Mme le Maire de Dinard

Madame le Maire,

Récemment dans un article de journal, vous avez fait l’éloge de votre auteur préféré, Louis-Ferdinand Céline. Vous allez même accueillir la Société des Études céliniennes durant 3 journées pour un colloque à la villa « Les Roches Brunes » (voir Le Petit Célinien n°55) dans le cadre de la saison culturelle à Dinard, au mois de juillet.
Si l’on reconnaît à Céline un anticonformisme certain, un style littéraire proche de celui du cinéma [sic], il convient de rappeler que ce style a été mis au service des pensées les plus ignobles et les plus infamantes. Comment oublier que dans la mauvaise période qu’a traversé la France (2ème guerre mondiale), il a pris des positions pro-nazies, profondément antisémites (Bagatelles pour un massacre, L’École des cadavres, Les Beaux draps), autant d’écrits largement diffusées sous l’occupation et maintenant interdits de publication (1) !
Comment pourriez-vous masquer que ce chantre du nazisme a rejoint les Pétainistes de Vichy en exil à Sigmaringen en 1944 pour échapper au débarquement allié (2)…
Pour sa haine raciste et violente, il a été condamné à l’indignité nationale en 1950 (3).
Il y avait, je pense, un meilleur choix à faire, tout au moins beaucoup plus consensuel pour promouvoir dignement la villa emblématique de Dinard. Monsieur Paul Brand aurait-il apprécié ce genre de manifestation dans ses murs, alors qu’il a demandé que la villa serve de « bien d’intérêt général à la ville de Dinard »… ?
Il est trop facile de dire aujourd’hui qu’il peut y avoir un avantage intellectuel à débattre du style d’écrivain de Louis-Ferdinand Céline alors que l’Homme est par trop contestable. On cherche vainement des bouffées humanistes dans ses œuvres, même s’il plaît particulièrement aux extrémistes de droite. En 1951, son défenseur n’était autre que Tixier-Vignancour (4).
Ce n’est pas en « discutant des images de la France dans l’œuvre de Céline » que vous dissimulerez votre choix problématique. (…)

Martina CRAVEIA SCHÜTZ

Conseillère municipale
Le Pays malouin, 29 avril 2010.

Commentaires du Bulletin célinien
1. Ces textes ne sont nullement interdits. C’est l’ayant droit de Céline qui s’oppose à leur réédition, respectant en cela la volonté de l’écrivain lui-même. Les deux premiers pamphlets cités sont antérieurs à la deuxième guerre mondiale.
2. À Sigmaringen ne se retrouvèrent pas que des pétainistes mais aussi, pour ne citer qu’eux, des militants du RNP dont leur chef, Marcel Déat, n’avait précisément pas ménagé ses critiques à l’égard de Vichy. Ajoutons que Céline n’a pas quitté la France pour « échapper au débarquement allié » mais aux épurateurs, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
3. En 1950 Céline a été déclaré en état d’indignité nationale et condamné en vertu de l’article 75 qui sanctionne, non pas le racisme, mais l’intelligence avec l’ennemi. Il fut amnistié l’année suivante.
4. Tixier fut aussi son avocat avant 1951 (procès contre Julliard) ; Céline avait également comme défenseur Albert Naud, ancien résistant.


2- Le point de vue de Mme le Maire de Dinard

Par manque d’imagination ou par facilité, certains placent Céline, l’un des plus grands écrivains du siècle dans la catégorie des infréquentables et ses admirateurs dans celle des « appartenant à l’extrême droite ».
Triste raccourci qui dénonce la méconnaissance d’une œuvre, d’un public passionné dont les sensibilités très diverses font apparaître l’universalité de ce nouveau langage.
À l’image, entre autres, de Philippe Sollers qui avoue « pour le maoïste que j’ai été, il y a beaucoup de Chine dans Rigodon ».
À l’image, encore de Louis Aragon et Elsa Triolet qui traduisirent Voyage au bout de la nuit pour le rendre accessible aux masses populaires d’URSS (1). Pas plus que les uns ou les autres, ma passion pour Céline ne m’entraîne vers des profondeurs inavouables.
Je n’en suis pas une spécialiste, j’en suis seulement une lectrice assidue, nourrie par la beauté de son langage, par sa vibration, émue au-delà de toute raison par l’ampleur de son lyrisme, en larmes devant son style fait de rires et de dentelles, attendrie par l’humanisme et la lucidité désespérée de ses personnages.
Écrivain maudit d’une œuvre trop méconnue malgré une popularité grandissante, une œuvre qui vit à l’ombre de pamphlets orduriers, victime de lui-même, de sa colère, de ses dérives, Céline avait compris ses erreurs (2) ; interdisant lui-même la réédition des pamphlets, relayé en cela par son épouse Lucette qui veille aujourd’hui encore à ce que soit respectée cette volonté.
Je n’ai pas lu tous les pamphlets. Je n’aime pas leurs outrances, je ne ressens aucune complaisance pour leur existence même.
Il y a l’autre Céline, le pacifiste, l’homme en colère parfois désabusé, le médecin des pauvres, le visionnaire, la pure intelligence.
Pourvu que l’heure soit venue de le relire de fond en comble, de s’imprégner d’une musique à nulle autre pareille, de le débarrasser de ses oripeaux, de s’apaiser enfin, de s’apaiser. Écoutons Voltaire : « Il faut peser les esprits, non les hommes. »

Sylvie MALLET
Maire de Dinard
Le Pays Malouin, 6 mai 2010.

Commentaires du Bulletin célinien
1. Rappelons qu’il s’agissait d’une traduction tronquée et en partie seulement effectuée par Elsa Triolet.
2. « Je ne renie rien du tout… je ne change pas d’opinion du tout… je mets simplement un petit doute, mais il faudrait qu’on me prouve que je me suis trompé, et pas moi que j’ai raison. » (Entretien avec Louis-Albert Zbinden, 25 juillet 1957).

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vendredi 2 juillet 2010

Colloque Louis-Ferdinand Céline à Dinard : débat dans la presse régionale

Martina Cravéia Schütz, conseillère municipale de Dinard, qui a marqué son opposition au colloque de la Société des Etudes Céliniennes qui se déroulera ce week-end (Le Petit Célinien n°55) met en ligne sur son blog trois articles de la presse régionale (journal Le Pays Malouin) sur ce débat l'opposant au maire de la ville. Cliquez sur les images pour agrandir.











































La médecine chez Ford de Louis-Ferdinand Celine

La Librairie Facta met en vente le magazine Lectures du 1er août 1941. Format 22×32 cm, 32 pp., très bel état. Des coupures de presse sur Céline seront jointes. 150 €, port compris France métropolitaine. Référence : A2160

A commander sur librairie-facta.com.