dimanche 12 juillet 2009

La Bande à Gabin

Réfléchir & Agir n°32 : "Les Copains d'abord, voilà un sous-titre idéal pour ce nouvel ouvrage de l'historien du cinéma Philippe Durant, qui cause un peu de tout : souvenirs, amitié, tendresse... C'est bien l'intimité de cette bande de potes sympathiques dont il est question : Gabin, Blier bien sûr mais aussi Dédé Pousse, Fernandel et les autres... Un véritable florilège de bons mots, de boutades qui nous est offert voire même de chasse à la connerie dixit Jean Carmet. "Mon vieux, tu croirais qu'il va te tuer, Lino (Ventura), quand il mange, t'ose plus parier. T'entend les mâchoires qui font clac-clac-clac, tu te dis : « Merde si je m'approche, il va me buter ! -. "Le plus gros appétit du cinéma, disait-on ! Des dizaines de pages sont ainsi consacrées à la becquetance, aux bistrots d'antan, à la bonne bouffe quoi, car aucun des membres de "la bande" ne fréquenta jamais un fast-food ! Au diable le service accéléré, on s'échange les vraies adresses, on fume, on boit sec et ça déconne dur : "Je terrorise mon boucher" s'exclame Jean Gabin, Blier lui a les larmes aux yeux en parlant pot-au-feu et ce sont des charters de camemberts que Bebel commandera lors d'un tournage à Athènes. On jargonne sport, cyclisme, boxe... du foot également mais déjà avec des réserves : il ne s'agirait pas de "muter nègre". Littérature aussi et de Céline en particulier... Et quelquefois métier : "J'ai horreur du cinéma muet pour les raisons que vous devinez", nous dit Audiard. Toute une époque ! À dévorer avec le même plaisir que ces films que nous avons tant aimés : La Traversée de Paris, Le Cave se rebiffe ou Un singe en hiver...

Philippe Durant, La Bande à Gabin, Ed. Sonatine, 2009.
Commande possible sur Amazon.fr.

Le passage concernant Louis-Ferdinand Céline sera à lire dans le prochain numéro (n°12) du Petit Célinien.

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