lundi 21 janvier 2013

« Phrases plates » pour « lecteurs incultes »

Charles DANTZIG

Charles Dantzig vient de faire paraître chez Grasset A propos des chefs-d'oeuvre. Grégoire Leménager, dans un article daté du 17 janvier 2013 sur le site du Nouvel Observateur, rapporte ses propos au sujet de Voyage au bout de la nuit :

« Résolument subjectif, il adule Stendhal, Wilde, Proust, Gore Vidal et « les Aristochats ». Il démolit les «maçons réalistes», trouve Baudelaire trop amer, voit « Crime et châtiment » comme « une dégénérescence du chef-d'oeuvre ». Et tant pis pour lui si Dantzig prétend que « Voyage au bout de la nuit » doit son succès à des « lecteurs incultes ». Même sa mauvaise foi est un acte de foi. »

Charles Dantzig affirmait déjà dans Le Figaro dans une interview publiée le même jour : 

« Parfois, ce n'est pas partagé. Je pense aux œuvres de Laforgue dont l'aura est, en Amérique, bien supérieure qu'ici. De la même façon, Louis-Ferdinand Céline a une réputation très exagérée chez nous. Dès qu'on passe les frontières, qu'en reste-t-il ? »


Julia DECK

« J'ai beaucoup de difficultés avec Céline en général, ses dialogues en particulier, hérissés de points d'exclamation au bout de phrases plutôt plates. Et puis il ne me semble pas que l'aigreur représente une orientation esthétique très intéressante. » Le Nouvel Observateur, 20 janvier 2013.

Julia Deck est l'auteur de Viviane Elisabeth Fauville, Ed. de Minuit, 2012.

6 commentaires:

  1. Marcel Aymé, Bernanos, Emil Cioran,Léon Daudet, Jean Dubuffet, Claude Duneton, Barjavel, Giono, Gripari, Louis Guilloux, Alphonse julland, Milan Kundera, Levi-Strauss, André Lwoff, Mac-Orlan, Henri Mondor, Philippe Murray, Nimier, Polac, de Roux, Sarraute, Claude Simon, Sollers : des incultes ! vous avez bien lu ? des incultes ! C'est Dantzig qui l'écrit ! signe et persiste. Rien ne l'arrêtera.

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  2. Dantzig : "La Littérature pour les nuls", esthéticien pour esthéticiennes.

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  3. Dès qu'il est question de Céline, Dantzig déconne. Dommage... Il fait encore pire que Malraux (il considérait pourtant "Voyage au bout de la nuit" comme un livre important)qui, dans un entretien avec Frédéric Grover, comparait la verve de Céline à celle d'un chauffeur de taxi ! Comment ne pas voir que LFC est un grand auteur lyrique qui n'a strictement rien à voir avec la littérature populiste des années trente, en dépit de (fausses) apparences.

    Marc Laudelout

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  4. Mettre Céline dans la case "écrivains" me paraît une absurdité...plutôt un artiste qui écrit!
    Faire tenir ce langage "phrases plutôt plates" au papier est un exercice de style, surtout quand il faut le soutenir pendant 500 pages.

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  5. De qui s'autorise donc cette Julia Deck pour faire des commentaires et jugements autant saugrenus sur les soit disant "phrases plutôt plates" de Céline ? Quelle arrogance, quelle fatuité !
    M'est avis qu'elle ne connaît l'oeuvre de Céline que pour en avoir parcouru quelques extraits, debout entre deux rayonnages d'une bibliothèque municipale !
    Je conseille aux lecteurs du présent commentaire d'écouter le style Deck au travers de la video du 2/10/2012.
    (écouter à partir de 1h 6' 18")
    http://www.babelio.com/auteur/Julia-Deck/229931/videos

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  6. Dantzig c'est pas un corridor c'est une impasse.

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