mardi 29 novembre 2011

En librairie en février 2012 : Lettres à Milton Hindus de Louis-Ferdinand Céline

Gallimard publiera au début de l'année 2012 dans la collection "Les Cahiers de la N.R.F." les Lettres à Milton Hindus 1947-1949 de Louis-Ferdinand Céline. Une édition établie par Jean-Paul Louis.

Présentation de l'éditeur
« Je ne crée rien à vrai dire – Je nettoye une sorte de médaille cachée, une statue enfouie dans la glaise – Tout existe déjà c’est mon impression – Lorsque tout est bien nettoyé, propre, net – alors le livre est fini. Le ménage est fait – On sculpte, il faut seulement nettoyer, déblayer autour – faire venir au jour crû – avoir la force c’est une question de force – forcer le rêve dans la réalité – une question ménagère – De soi, de ses propres plans il ne vient que des bêtises – Tout est fait hors de soi – dans les ondes je pense – Aucune vanité en tout ceci – C’est un labeur bien ouvrier – ouvrier dans les ondes. »
Comment se fait-il que Céline, après quelques lettres amorçant cette correspondance, se livre en 1947 et 1948, avec finesse et précision, sur l’intimité de son travail stylistique, à un inconnu de la veille, Milton Hindus ? Nulle part ailleurs, avant les Entretiens avec le Professeur Y, nous ne rencontrons avec autant d’explications métaphoriques, soumises à des variations d’une rare beauté, un aussi magistral cours de littérature de la part de Céline. Bien entendu, Hindus étant juif et américain, il est un atout précieux dans le cercle restreint des soutiens de l’écrivain en exil, et Céline ne peut manquer de chercher à en tirer profit. Cela ne suffit pas cependant à expliquer le ton constamment confiant et patient sur lequel il répond, pendant plus d’un an, à son correspondant, ni surtout les remarquables confessions de l’artiste au travail. Confiance, patience et confession qui ne résisteront pas à la visite de Milton Hindus à l’exilé : le jeune universitaire, après avoir rendu tant de bons offices, dont le principal est d’avoir été à l’origine de cette correspondance, retourne sa veste en même temps qu’il regagne les Etats-Unis et quitte le domaine de la littérature pour écrire un terrible pamphlet, sous forme de ses impressions de voyage au Danemark.
Cette édition, qui compte 97 lettres (dont 13 partiellement ou totalement inconnues) et de nombreux documents inédits, donne des rapports entre Céline et Hindus une image neuve.
Jean Paul Louis a publié de Céline, dans cette même collection, les Lettres à Maria Canavaggia et les Lettres à Albert Paraz. Il est le co-éditeur du volume Lettres (Bibliothèque de la Pléiade) et de L’Année Céline (De Lérot éditeur, 21 volumes parus). Le présent volume est le onzième de la « Série Céline ».

Louis-Ferdinand Céline, Lettres à Milton Hindus 1947-1949, Gallimard, 2012.

7 commentaires:

  1. Hourrah ! Correspondance capitale ! Lettres magnifiques ! Editions précédentes sans index, sans notes, sans photos, sans rien...

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  2. Tu l'as dit : capitales ! Il a fallu 40 ans pour qu'on s'y attelle - mais enfin c'est en route, et avec l'un des meilleurs commentateurs. Allons, l'année 2012 ne s'annonce pas si médiocre...

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  3. Bonjour,

    Peut-on savoir s'il y aura quelques exemplaires sur grands papiers ?

    Merci d'avance pour vos réponses
    Bien cordialement

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  4. Pas à notre connaissance pour le moment.

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  5. On va enfin pouvoir relire, texte corrigé et annoté, la façon dont Céline a utilisé Milton Hindus pour arriver à ses fins, se faire gracier et rapatrier du Danemark le plus vite possible . Sa méthode : le corbeau et le renard, façon Ferdinand !

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  6. Bonjour
    Je me réjouis
    J'aimerais savoir si "Rencontre à Copenhague" est une réédition à l'identique de "Celine tel que je l'ai vu"

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  7. Rencontre à Copenhague" est bien une réédition à l'identique de "Celine tel que je l'ai vu".

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