lundi 23 mai 2011

Claude Dubois : nouvelle parution, conférence et dédicace...

Après La Bastoche, une histoire du Paris populaire & criminel, Claude Dubois vient de faire paraître La rue Saint-Antoine chez Jean-Paul Rocher éditeur.


Dédicace : Le vendredi 3 juin, à 18 heures, Claude Dubois signera ses deux ouvrages à la librairie "Page 189" , 189, rue du Faubourg Saint-Antoine (Paris 11è).

Conférence : Le vendredi 10 juin, à 16 heures 30 au "Balajo", conférence sur la Bastoche, l'occasion de rappeler les liens entre Henri Mahé, décorateur des lieux et Céline, tous deux présents lors de l'inauguration le 18 juin 1936. (La Balajo, 9 rue de Lappe, Paris 11è).


Quatrième de couverture
Depuis 1987 Claude Dubois tenait au Figaroscope ladite chronique du Titi et avait publié Des Halles au Balajo, Apaches, voyous et gonzes poilus, La Bastoche, En parlant un peu de Paris (Jean-Paul Rocher), autant de livres consacrés à Paname comme il aime dire. Plus tard il y aurait Paris gangster et Je me souviens de Paris. Rue Saint-Antoine, Claude Dubois est chez lui : il a vécu toute sa vie dans le IVe arrondissement, il est allé au lycée Charlemagne. Surtout, ses deux familles se sont rencontrées dans une vieille maison du quartier Saint-Paul – l'«hôtel Dubois-Junet des Courants d'Air», la dénomme-t-il en riant. Sa grand-mère maternelle y a habité près de soixante ans, ses parents s'y sont connus.
D'un point de vue parisien, la rue Saint-Antoine décrite par Claude Dubois est un documentessentiel. Gavroche y croise Jules Michelet, Georges Simenon côtoie Pierre Goldmann… Fidèle à son style Titi, Claude Dubois entremêle histoire personnelle, histoire historique, histoire littéraire, histoire des faits divers en saupoudrant ses lignes d'argot quand s'y prête l'anecdote. Bref! Un texte savoureux, souvent érudit. Claude Dubois s'apprête à ressortir La Bastoche. Sil'on y ajoute cette Rue Saint-Antoine, c'est le passé populaire du Paris s'étendant de la rue de Lappe au métro Saint-Paul qui, en 2011, sera à l'honneur. L'identité native du Paname d'il y a quelques décennies, aux antipodes du Paris d'aujourd'hui.

L'Air de Paris est un film de Marcel Carné de 1954. Une oeuvre qui, aux yeux du grand historien Louis Chevalier, illustrait au mieux le Paris de ce temps. Petites gens et gens de la haute s'y croisent, des liens inattendus s'y nouent. Le film est en noir et blanc, mais, au Central, la salle du faubourg Saint-Denis où boxe Roland Lesaffre entraîné par Jean Gabin, des vertes et des pas mûres tombent du poulailler, l'Arbre de Vie de l'endroit. L'âme du peuple de Paris, Paname, quoi. Aujourd'hui, je reprends L'Air de Paris pour créer une collection qui a pour objectif de «redonner un coup de gonfleur» à un Paname «à plat», pour argoter un peu. D'instiller du sang neuf à un Paris anémié en privilégiant l'anecdote et la vie au détriment de l'histoire figée. L'Air de Paris aimerait remettre la rue et ses grouillements à l'honneur. Bref, présenter des textes dont l'esprit épouserait celui du film de Carné. Claude Dubois inaugure L'Air de Paris avec La Rue Saint-Antoine, une rue au passé et au présent fourmillant d'historiettes, terme cher à Tallemant des Réaux au XVIIe siècle. D'autres rues, d'autres quartiers suivront: la rue de Lappe, la rue Saint- Denis, la rue Mouffetard, la rue Pigalle… La liste est longue, Paris a du répondant.

Claude Dubois, La rue Saint-Antoine, JP Rocher éditeur, 2011.
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